Encore ces fameuses statistiques.
Pourtant dans les Lycée d’Enseignement Professionnel, dans les années 1970 déjà les actes de violence graves étaient le lot quotidien.
Pas un trimestre sans qu’on nous annonce le suicide d’un professeur.
Une jeune prof de français qui se suicide au gaz après seulement un mois de son tout premier poste de sa carrière.
Un autre qui saute du 7ème.
Un autre qui fait un infarctus.
Deux autres en dépression quasi permanente.
Un autre qui se précipite contre un platane.
Un autre qui débarque avec son fusil de chasse, hystérique et menaçant, qui finit par se tirer une balle dans la tête devant tout le monde.
Des femmes de service de la cantine qui se rebellent et qui foutent des baffes pour se faire respecter. Et les parents de porter plainte...
Et oui, déjà à l’époque...
Etc.
Et pourquoi ?
Et oui à cause des élèves.
Bien sûr pas à cause de la conjoncture, du budget de l’Éducation Nationale et du Lycée.
Parce qu’ils ont immédiatement compris que leur beau rêve de former la jeunesse pendant toute leur carrière s’effondre d’un seul coup.
Ces ados dont on ne sait pas quoi faire et que l’on force à se scolariser dans des LEP parce que scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans.
Qui agressent les autres élèvent, violent des nanas pendant les récréations dans une salle de classe vide (qui ne disent jamais rien tellement elles ont peur des représailles), soudent des bouteilles d’o2 et d’acétylène au risque de faire sauter l’établissement, font voler par la fenêtre tout ce qui leur tombe sous la main à tous les cours.
Crachent partout.
Déclenchent l’alarme incendie tous les jours.
Qui hurlent sur les profs et les insultent.
Qui, en bandes, circulent de classe en classe semant la destruction comme Attila.
Qui crèvent les pneus des voitures des profs et de l’infirmière.
Qui séquestrent le proviseur dans son bureau et lui font ingurgiter de force 4 litre de vin rouge.
Qui sabotent les tours et les fraiseuses, les faisant voler en éclat, blessant les personnes qui ont la malchance de se trouver dans la salle à ce moment là.
Et qui se marrent comme des baleines à la vue des dégâts.
Qui organisent des règlements de comptes entre bandes pendant les cours, obligeant à l’évacuation du lycée et à l’intervention en force de la police. Plusieurs fois nous avons même entendu des coups de feu.
J’ai un collègue qui a 45 ans et qui aujourd’hui encore se marre et est fier d’avoir été de ceux là.
Et oui, cette violence des collégiens et lycéens n’est pas un phénomène récent, il y a 35 ans on en était déjà là.
Ces sociologues, psychologues, spécialistes en ogues de tous poils qui se font des thèses stupéfiantes sur les causes sociales de la société à en arriver là. En écrivent des livres, en donnent des cours dans les universités, passent même sur Arte et France Culture.
Mais n’est ce tout simplement pas les délires de la crise d’ados. Délires paranoïaques et mythomanes exacerbés à cet âge ?
Ces ados qui se font des films délirants pour le moindre regard, le moindre geste, le moindre mot de l’adulte et qui s’en font des conclusions exagérées délirantes à l’extrême et s’en font une vérité définitive et impossible à mettre en doute.
Il y a des siècles, n’étaient ils déjà pas comme cela ?
La physiologie du cerveau de l’ado étaient elle différente il y a 500 ans, 1000 ans, 100 000 ans.
Je suis bien certain que non.
Et nous, les abrutis qui voulions apprendre les maths, la technologie, le dessin industriel, la micromécanique pour travailler dans l’aéronautique, on en dit quoi de notre souffrance ?
Alors on se dit que le civil c’est de la merde immonde, qu’il est hors de question de passer sa vie à bosser avec des fous furieux dans des ateliers.
Voilà l’image du monde que nous donnent les ados en crise quand on a leur âge.
Et aujourd’hui ils n’ont pas changé.
Seul leur style a changé. Quoi que. Sans le savoir ils reprennent le même vocabulaire et certains vetements de l’époque.
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