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Senatus populusque (Courouve) Claude Courouve 12 septembre 2009 08:59

Le fait que depuis une trentaine d’années une argumentation en faveur de la pédophilie (argumentation souvent purement idéologique) ait été soutenue, ait fait l’objet de pétitions, est une innovation radicale dans notre société, comme l’a aussi remarqué le journaliste Jean-Claude Guillebaud dans La Tyrannie du plaisir (Paris  : Le Seuil, 1998) ; après avoir relevé d’une conception révolutionnaire de l’homosexualité, cette argumentation post-moderne a semblé pouvoir se rattacher à ce courant dit du politiquement correct qui vise à exacerber hic et nunc les exigences d’égalité des droits des minorités ou pseudo-minorités de toutes sortes – ici la catégorie des enfants, qui ont trouvé de bien curieux libérateurs ; cette évolution est elle-même un des avatars, une conversion, de l’utopie marxiste, comme le sociologue Paul Yonnet l’a montré dans le cas de l’antiracisme. Dans une « Tribune libre », le G.R.E.D. (Groupe de recherche pour une enfance différente) affirmait : 

  «  L’enfant, même très jeune, a une sexualité très « ouverte » : qu’il s’agisse d’onanisme, de jeux sexuels avec d’autres enfants ou avec des adultes, que les partenaires soient du même sexe ou non, cette sexualité polyvalente n’a pas à être réprimée  ». 

Il se proposait d’aider à l’organisation de l’enfance : 

  «  Comme l’ont fait tous les groupes humains aspirant à l’émancipation (travailleurs, esclaves noirs, peuples colonisés, femmes ...) les jeunes (enfants et ados) doivent s’inventer des structures radicalement en rupture  », pour créer «  l’expérience (et le réflexe mental) de la lutte collective pour leur liberté et leurs revendications ; peut-être la solution à la crise générale du militantisme ...  » 

    Parce que la nouvelle morale sexuelle rejette les formes asymétriques de sexualité (viols et tournantes, mariages forcés, polygamie, inceste), elle a été amenée à admettre désormais l’homosexualité ; mais elle ne pourrait se faire, sous couvert d’une revendication des «  droits égaux  » de l’enfant et de l’adulte à la sexualité, à une relation aussi inégale que celle existant entre un(e) impubère (garçon ou fille âgé de moins de 13 ou 14 ans) et un(e) adulte.

 

    On connaît la boutade : «  avec l’évolution des mœurs, les gens finiront par accepter les pratiques sexuelles de l’Église catholique  ». Justement, non, cela ne passe pas. Le simple bon sens et l’état de l’opinion publique étaient exprimés par Claude Sarraute (Mme Revel) dans son billet « Pétitions » : 

  « Quand on en est arrivé au droit des petits gamins à disposer de leur corps, à se plier aux exigences de vieux messieurs libidineux, moi, j’ai calé. » (Le Monde, 14 février 1986).

 

Dans sa chronique « Une vieille réalité », Pierre Georges évoquait les réseaux pédophiles, « appuyés sur de solides complicités et de fumeux théoriciens du légitime droit de l’enfance à l’amour. » (Le Monde, 14 mars 1997). Aurions-nous oublié que «  toutes choses ont leur saison  »  ?

 


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