• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


savouret 5 octobre 2009 10:12

comme dit perlseb, le désir d ’accroitre sans cesse ses revenus, qui se traduit par exemple par l ’acceptation d ’heures sup toujours plus nombreuses, a un impact néfaste sur le chomage et peut donc à priori etre assimilé à de l’égoisme
.certes, il convient de relativiser un peu, car un certain nombre de salariés qui acceptent de travailler plus n ’en ont pas réellement le choix ou du moins le percoivent ils ainsi,en raison des injonctions qu’ils subissent de la part de leurs employeurs et ou des difficultés financières qu’ils peuvent rencontrer(ex un couple avec un seul bas salaire).toutefois, il faut aussi reconnaitre qu’une proportion non négligeable de salariés acceptant de travailler plus sont avant tout animés par une frénésie de consommation, et leur conditionnement par les valeurs dominantes de la société les amène à faire preuve d’un individualisme toujours plus prononcé.
ce meme individualisme, que les acteurs économiques et politiques ont poussé à son paroxysme depuis 30 ans est également à l’origine d ’un affaiblissement des solidarités dans le monde du travail qui a pour repércussion de rendre l’individu de plus en plus vulnérable.en effet, si les employés d ’une structure étaient plus solidaires afin de s ’opposer aux méthodes de celle ci, ils pourraient affermir leur position vis a vis des employeurs et des actionnaires.
malheureusement, la prégnance des dogmes du néolibéralisme dans l’ensemble de l’economie mondiale a progressivement aboli ou du moins considérablement minimisé l’esprit de résistance et de solidarité des travailleurs.
ainsi, celui qui est percu comme faible ou fragile suscite de moins en moins l ’empathie et l ’aide de ses collègues mais est au contraire de plus en plus considére comme indisérable et responable de ceux ou celles qui sont les plus aliénés par les valeurs de compétition et de concurrence, ou alors il rencontre l’indifférence d’une majorité silencieuse qui est avant tout animée par la crainte de perdre son emploi.
ce constat assez dramatique sur les conditions de travail contemporaines ne m’amène pourtant pas à adopter le point de vue de perlseb, selon lequel le travail ne doit plus etre un élément structurant de l’existence et doit etre considéré comme secondaire par apport aux loisirs qui seraient la condition sinequanon de l’epanouissement et du bonheur.
je ne pense pas que l’on puisse effacer du jour au lendemain un héritage culturel pluriséculaire , dans lequel le travail occupe une place prépondérante dans la construction de l’individu et contribue théoriquement à donner du sens à son existence.
est il des lors envisagable d ’en faire une activité secondaire , sans importance dans nos vies personnelles ?le travail ne doit il avoir qu’une vocation alimentaire ?
personellement, je suis à tout à fait d ’accord avec perlseb lorsqu’il évoque les finalités absurdes ou improductives du travail contemporain, mais l’enjeu n ’est il pas alors de réhabiliter le sens du travail , ce qui implique bien entendu une remise en cause profonde de notre système économique, et une rédefinition globale des priorités de notre économie, comme par exemple la conversion écologique de celle ci ?
avec une réelle volonté politique et une rupture radicale avec les orientations néoliberales il est possible selon moi de redonner du sens au travail et de restaurer des solidarités entre les travailleurs(es)
je finirai par une petite critique du mode de vie préconisé par perlseb.une vie dans laquelle les loisirs les passe temps occuperaient une place préeminente a t elle réellement un sens sur le long terme ?n ’est ce pas aussi une forme d ’egoisme, si les activités en question ont pour moteur l ’epanouissement personnel et non la contribution au bien commun ?
ce mode de vie est il susceptible de permettre la résurgence de cette notion,ou bien n ’est il pas un avatar du capitalisme et de la société de consommation, sachant que celle ci se nourrit de plus en plus de la frénésie de loisirs et du désir croissant d ’épanouissement personnel exprimé par les populations occidentales et les catégories aisées et moyennes des pays émergents ?


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès