Styria et Al right focalisent sur un détail de l’interview qui les fascine : le fauteuil ergonomique.

Ils ignorent sans doute que la santé, la sécurité et la souffrance au travail non éliminés sont de la plus grande importance et coûtent fort cher à la sécu en traitements, examens, arrêts maladie, acccidents du travail et invalidité sans compter la productivité de l’entreprise grâce à des travailleurs en bonne santé mentale et physique..

Pourquoi un patron qui reste assis toute la journée aurait-il les lombaires plus délicates que le concierge à l’accueil ? Le mal de dos est un problème de santé publique.Le fauteuil ergonomique, c’est, l’équivalent des gants pour les manoeuvres,les chaines de sécurité pour les ouvriers, les masques pour les ouvriers du bâtiment qui désamiantent, les combinaisons dans les centrales nuclaires, les toilettes, l’eau potable et courante, les ascenseurs dans les tours, les ceintures de sécurité pour les routiers, etc. etc.

Il est vrai que l’ont voit couramment -vu de mes propres yeux récemment-des cimentiers lisser le béton mains nues, des ouvriers désamianter sans masque et bouffer sur le chantier au milieu de la poussière d’amiante, des ouvriers sur des échafaudages sans harnais, des déménageurs sans casque et ceinture lombaire, etc.

Pour les privilégiés, pour les ignorants, pour les méprisants, pour les bigots, le travail est indissociable de la souffrance. On gagne son pain à la sueur de son front, on trime comme un cheval, on bosse comme un dingue pour mériter le paradis de...la consommation. Et si tout travail mérite salaire, il faut en baver pour le toucher.

Pour la plupart, les entreprises anglo saxonnes ne partagent pas l’idéologie de la souffrance nécessaire à gagner sa vie et privilégient le confort du salarié pour augmenter sa productivité. Les jeunes français qui vont travailler aux US et UK sont ravis et n’ont pas envie de revenir en France...