Bonjour.
1. Il n’y a absolument aucune
relation entre l’emploi du jeu à des tâches pédagogiques et le comportement des
élèves que vous décrivez. Au contraire, le jeu est un excellent outil pour
apprendre, et il est à conseiller quel que soit le public auquel on s’adresse.
Mais encore une fois, il faut que l’enseignant manie bien le jeu, ce qui
demande du temps. Les enseignants ne sont pas formés à l’emploi du jeu dans les
tâches éducatives. Pour réviser votre réflexion, je vous invite à commencer par
lire les deux ouvrages suivants, accessibles à tous : Modèles de jeux de
formation : Les jeux-cadres de Thiagi. Bruno Hourst et S.Thiagarajan.
Editions d’Organisation, (2007) + Former sans ennuyer : Concevoir et
réaliser des projets de formation et d’enseignement. Bruno Hourst. Editions
d’Organisation, (2007). D’ailleurs, tous les ouvrages de Bruno sont excellents.
Pour aller plus loin, on peut lire les travaux de Dunn & Dunn.
2. L’attitude que vous décrivez a
plusieurs origines. J’en ai expliquées quelques-unes dans certains de mes
billets. J’y ajoute ici une cause neurobiologique : l’excès de
consommation de sucre raffiné (et encore plus de l’aspartame = 70% d’effet de
plus que le sucre raffiné) qui provoque un apport rapide et massif d’insuline,
ce qui développe l’agressivité, l’irritabilité, la fatigue et obère la mémoire
de travail : Conners (1989) et d’autres après lui. Donc, exit les boissons
et barres sucrées. En revanche, il faut consommer plus de pâtes, légumes crus
et pai, (…) qui entraînent une augmentation du taux de sérotonine. Les élèves ont une très mauvaise alimentation
(besoin de sérotonine et dopamine). De même, les élèves sont toujours en action
(apprendre, regarder la télé, écouter la musique, jouer aux jeux vidéo…) :
pour résumer et être clair pour tous : le cerveau se trouve confronté à
une surcharge d’informations qu’il ne peut pas gérer, ce qui développe un
comportement similaire à l’hyperactivité. Les enfants doivent SE REPOSER, ne
rien faire, aller à la campagne pour regarder les arbres et les fleurs.
Beaucoup d’élèves sont aussi confrontés à l’insécurité affective (parents qui
divorcent ou se disputent, peur de l’abandon), voire physique, ce qui entraîne
le développement du « fight or flee » du cerveau reptilien. Les
enfants ont besoin de sécurité.
3. Besoin de plus d’exercice physique.
David Einsenberg, professeur à l’hôpital Dongzhimen de Pékin a mis en évidence
le besoin d’harmonie entre le corps, le cerveau et la nature. Bref, on doit
vivre au rythme des saisons, s’oxygéner, faire du sport. Pas rester toute la
journée devant l’ordinateur ou au téléphone (…).
Bon, plus le temps, alors j’arrête
là (alors qu’il y aurait matière à continuer). Juste dire que tout cela est
très compliqué, les causes sont multiples. Pour résumer : nous vivons dans
une société qui ne respecte pas l’Homme. D’où ces comportements déviants, ces
maladies, etc.