avisé, pour sûr, même en Birmanie on pense pareil...
Daté de la fin septembre 2003 et vite publié sur le site Internet de Total, le rapport Kouchner blanchit le pétrolier. Il met en exergue le réel investissement social et sanitaire de la compagnie au service des habitants du secteur du gazoduc. Mais l’enquête s’arrête là et ne dit rien, par exemple, des retombées financières pour la dictature. Rémunéré 25 000 euros pour « deux mois et demi » de travail, M. Kouchner assure, après coup, qu’il ne modifierait pas une virgule à ses écrits. « Rien ne me laisse à penser que le groupe ait pu prêter la main à des activités contraires aux droits de l’homme », déclare-t-il au Monde. Sur les faits allégués de « travail forcé », il ajoute : « Je suis sûr à 95 % que les gens de Total ne sont pas capables de faire ça, ce ne sont pas des esclavagistes. » M. Kouchner assure par ailleurs n’avoir « certainement pas fait ça pour de l’argent » (« Je gagne la moitié en une conférence ! »).