Article bien argumenté mais généraliste, il me semble. Comme vous associez politique et syndicalisme, même si j’admet que le syndicalisme joue un rôle politique au sens large, je me permet de vous exposer une expérience quant à l’approche d’une négociation.
Ayant participé à bon nombre de négociations sociales en France, nous avons (au titre de mon organisation syndicale) toujours abordé une négociation non pas sur les bases d’un idéal à atteindre, mais sur une certaine idée conceptuel des sujets à aborder. Cependant, jamais nous ne partons du principe qu’il existe une vérité absolue (que nous détenons de surcroît). Cela présuppose aussi que personne, dans l’assemblée des négociateurs, ne détient de vérité absolue. Cependant j’admet que certaines Organisation ont tendance à se comporter comme vous l’indiquez ; et cela conduit généralement à défendre des positions dogmatiques qui ne permettent pas de construire une solution viable.
Dès lors que vous posez le postula qu’il n’existe pas de vérité absolue, vous admettez dans le même temps que chaque proposition « ou vérité » est motivé par un environnement dans lequel gravite les différents groupe considérés comme représentatifs ; nous rejoignons donc cette approche qui est interprétée comme : chaque groupe défend des intérêts particuliers.
Défendre l’intérêt général, en toute honnêteté, ne consiste pas à prôner l’utopie de réaliser la somme des intérêts individuels. Défendre l’intérêt général consiste à trouver des compromis qui permettent de mettre en exergue, dans un accord, les différents points de vue.Cela aboutit à des solutions qui, in fine, ne satisfont pas chaque intérêt individuel (au global) même si certains intérêts individuels ponctuels peuvent apparaître, ce n’est que partiel.
La plus grande difficulté consiste à trouver la meilleure solution pour agréger différents points de vue en un ensemble qui satisfasse partiellement le plus grand nombre. Car la satisfaction n’est jamais totale puisque qu’aucun monde n’est idéal d’un point de vue pragmatique.
En France, il faut reconnaître qu’il est préférable de tenir des position dogmatique plus facilement admises par le plus grand nombre ; cela se traduit dans les résultats électoraux.
Nous parvenons en un point d’opposition entre la construction d’un compromis et la défense d’une pensée pure. Cette dernière frise parfois le terrorisme intellectuel et ne mène à rien lorsque les positions de départs sont divergentes ; ce qui est toujours le cas.
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