Je vous copie ce lien vers cet article très intéressant de Rony Brauman qui questionne l’usage passe-partout aujourd’hui de l’expression « crise humanitaire » qui recouvre aussi bien des événements politiques que des catastrophes naturelles. http://www.msf-crash.org/crash/sur-le-vif/1970/01/01/2/vive-la-crise-(humanitaire)-/
Il y a deux aspects à mon avis à cette édulcoration des mots : si vous prononcez aujourd’hui les mots de famine, génocide ou bien de choléra, vous déclenchez par nécessité une intervention internationale, d’où la nécessité pour les autorités d’être prudents.
L’autre que vous abordez, est qu’en parlant de personnes démunies, ou défavorisées etc. on n’éradique pas la pauvreté mais on occulte la cause de cette pauvreté, et on la dépersonnalise, en dissociant l’expérience de quelqu’un qui n’a pas suffisamment à manger, ou un toit pour dormir de notre propre expérience, et de notre capacité à nous identifier à lui. Les personnes démunies deviennent donc une abstraction qu’il est relativement facile d’ignorer.
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