S’il est vrai que vocalement Renaud n’est plus au top (merci Gitanes, merci Pernod...), ses textes ou les chansons qu’il interprête ont une force hors du commun : ils sont parfaitement adaptés à l’époque. Dans un siècle, un sociologue pourra facilement dresser un portrait fiable de la société française en écoutant sa discographie, du loub’ de banlieue (qu’il n’a jamais été soi dit en passant, il est originaire du 14è...) anarchisant (je suis de plus en plus convaincu que « société tu m’auras pas » doit être pris de façon ironique...) au bobo vaguement écolo, qui trie ses déchets mais qui roule en 4x4 (parce que c’est le seul genre de véhicule apte a transporter tout son bazar familial. Allez donc transporter une poussette et 100 couches absorbantes en vélib’, tiens, on verra si vous faites encore les malins...).
La question de fond reste en fait : Renaud s’est il trahi ?
Pour moi, c’est non. Il a simplement évolué. Ses préoccupations ne sont plus les mêmes car il a vieilli, il a grandi, il a appris. Et puis on n’est pas le même à 18 ans qu’à 50. La France n’est pas la même non plus. Vous l’imaginez, maintenant, sortir encore un album sur la banlieue parisienne telle qu’elle était dans les années 70 ? Vous seriez les premiers à le traiter de vieux con qui fait du jeunisme obsolète.
Quand au consensuel... Ecoutez donc « petit pédé » ou « corsic’armes », et demandez-vous deja si un tel titre est d’un consensus mou...
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