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chibo (---.---.130.114) 6 février 2006 17:27

La rose et le reseda

La Rose et le Réséda. Celui qui croyait au ciel Celui qui n’y croyait pas Tous deux adoraient la belle »

Face à sa perte d’audience, le quotidien « France-Soir » choisi la provocation et le défi. Plutôt que de s’interroger sur le rôle de la presse dans « l’affaire d’Outreau » ou "la crise des banlieux », des journalistes en manque de « sensationnel » et « d’explosifs » jettent de l’huile sur le feu pour attiser les haines.

France soir,se trouve aujourd’hui un nouveau rôle pour augmenter ses tirages et sortir le quotidien de son marasme financier « la victimisation journalistique », car il est évident que le journal va connaître le même vent de révolte que son collègue Danois.

A une différence, la France sort de deux crises majeures « identitaires » : « les banlieux » et « l’affaire du rôle positif du colonialisme ».

Mais plus grave, la France premier pays musulman d’Europe avec 4,4 millions de musulmans (soit 40% des musulmans d’Europe), tente de trouver un cadre d’équilibre à sa communauté religieuse nationale et ce n’est pas cette nouvelle tempête qui va permettre de calmer les esprits.

Ne tombons donc pas dans le piège tendu et profitons de la situation pour développer une débat de fond trop longtemps ignoré.

Débat de fond

• La question posée est une question de fond, « le droit au blasphème », est revendiqué depuis des années par les « post soixante huitard » comme un pseudo héritage de la Démocratie et des « Droits de l’Homme ». Ces chantres des libertés ont commencés avec des attaques contre le Christianisme et l’Eglise Catholique, puis contre l’Islam.

• A ce stade il est intéressant de noter qu’il n’est, heureusement, pas possible de blasphémer « le Judaïsme » car on tombe sous le coup de lois contre « le racisme et l’antisémitisme ». Imaginons un instant la réaction de G .W.BUSH devant les mêmes caricatures en Kipa ?

• Lorsque l’histoire prouve que caricaturer une religion, tend à la haine contre ses membres, l’interdiction existe. Posons donc le problème de l’équité entre le traitement du Judaïsme et l’Islam ?

• Une loi : « Est une règle générale et impersonnelle », qu il y a-t-il de général et d’impersonnel dans « le droit au blasphème ? » :

• Siffler la Marseillaise, caricaturer les homosexuels, tenir des propos contre le Judaïsme sont interdits par ce qu’ils attaquent des valeurs sacrées de représentation sociale, humilient une communauté ou poussent à la haine contre une autre...Ou est la différence dans le cas de l’Islam ?

• Avoir le droit de se moquer de tout au nom de la Liberté n’est pas un argument acceptable, car « la liberté de chacun s’arrête ou commence celle des autres ». Or, un récent défilé de mode en « pyjama rayé » a été annulé pour ne pas heurter les souvenirs douloureux des camps, les musulmans doivent ils attendrent que Guantanamo s’industrialise pour revendiquer le droit à ne pas être heurté dans leur histoire ?

• La dynamique de ces deux positions donne une situation étrange ou la règle n’est plus générale et impersonnelle mais ou plus grave il y a des valeurs absolues aux quelles chacun doit se plier « Laïcité doctrinaire », « Droit de l’Homme versus Occidental bien pensant », « Respect des règles et des individus jugés légitimes ». Ce constat pose le problème de la légitimité d’une règle, d’un groupe ou d’une doctrine sans aller plus loin aujourd’hui nous pourrons simplement rappeler une petite phrase de l’après 10 mai 1981 « Vous avez légalement tort parce que vous êtes politiquement minoritaire » (SIC).

• Si une loi, une règle ou une doctrine n’est légitime qu’en fonction de son poids politique tout le monde devrait méditer sur « la victoire du Hamas » comme seule « porte de sortie offerte » en exemple aux musulmans de France pour asseoir leur « légitimité ».

• Ce n’est pas ce que je souhaite mais la radicalisation actuelle, la négation des valeurs de l’autre et les provocations conduisent toujours aux mêmes conclusions « Serions nous devenus une République de Weimar ? » « Comprennes qui Voudras.. »(SIC).

• Mais au-delà de ces points d’histoires ou de ces règles de droit se pose la seul vraie question qui mérite d’être débattue : Qui sommes nous ? Qu’es ce qu’être français ? Quelles sont nos valeurs ? Quel est notre idéal commun ?

• Toutes ces questions ne se régleront pas en un jour mais le débat a le mérite d’être lancé.

• Je conclurai en posant une question, quelles sont nos « Valeurs Centrales de Cohésions » (VCC), ces piliers autours desquels se rassemblent et se fondent une société quels sont ils ?

• Bien sur il y a « Liberté, Egalité et Fraternité » mais les crises récentes ont montrées que ces mots ont été vidés de leurs réalités quotidiennes.

• Il y a « la Laïcité » qui ne s’est pas construite sur un message d’amour et de tolérance mais dans un contexte de guerre face à une Eglise catholique souvent béliqueuse.

• Sans oublier un Parti Radical & Socialiste qui tentait d’imposer une nouvelle doctrine en transformer la neutralité « Laïque », en « Laïcardisme de combat », à défaut de pouvoir réinstaurer le « Culte de l’Etre Suprême ».

Une fois de plus « l’Union Sacrée » ne s’est pas faite pour quelque chose mais contre quelque chose et contre quelqu’un. Après deux siècles de luttes « contre en France », interrompues par les deux guerres « contre l’extérieur », la France Malade « de ne rien vouloir ensemble » butte sur chaque désir individuel et chaque enthousiasme, effrayée par le conservatisme de ses élites. Elites reproductrices au pouvoir depuis 50 ans et pour qui la doctrine n’a pas varie « Franc Fort (Pinay), Prédominance de la loi et de l’Etat sur le règlement des vies individuelles, terreur de la religiosité drapée dans le Laïcardisme combattant d’une gauche atrophiée par la perte de son idéologie et une droite crispée par le souvenir de 68 ».

• En conclusion, relisons la pyramide de MASLOW, il n’y a pas d’appartenance sans satisfaction des besoins physiologiques (aujourd’hui avoir un travail) et sans sécurité (ceci expliquerai sans doute cela ?). • Mais pour se sentir appartenir à une communauté il faut s’y sentir aimer. Où est l’Amour dans notre société ?

• Le premier degré de l’Amour s’est de veiller au respect d’autrui et de ne pas le faire souffrir intentionnellement, blasphémer c’est faire souffrir l’autre dans ce qu il a de plus précieux dans son cœur et dans sa vie et personne n’a le droit de juger de sa « préciosité ». Blasphémer l’image du Prophète c’est insulter une mémoire collective, souiller « l’Eglise » que chaque Musulman porte en lui, c’est ignorer la »souffrance de l’autre » et donc nier son existence.

• Que les laïcs n’imposent pas aux musulmans ce qu ils ne veulent pas qu’on leur imposent et cherchons ensemble plus de compréhension et de tolérance


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