Il faut voir en tous ces actes -ici le suicide du commun des mortels, là un Berlusconi au faciès esquinté ou encore un pape bousculé- comme une allégorie, la mise en images symboliques de la folie chronique d’une société prisonnière de ses non-dit.

Il est vain de s’en offusquer comme d’en appeler à plus de rigueur, voire de répression, si l’on ne s’en prend pas aux racines symptomatiques de cette lèpre.
Si ce n’est d’obtenir, en contrepartie, encore plus de sécurité et de surveillance qui en retour attiseront toujours plus les violences latentes, les transcendant en actes de barbarie.

Car on étouffe déjà bien suffisamment ainsi non ?

Pour combattre le système, faut-il encore le comprendre, repérer l’ennemi, le vrai !
L’auteur de l’article ne semble pas emprunter cette voie, restant bien plus dans le constat, cette démarche intellectuelle facile.

Analysons plutôt !

Voici une société apparemment parfaite, où le Bien règne en maître absolu soutenu par des principes sécuritaires, hygiénistes, de tolérances artificielles, d’impératifs égalitaires, d’obligations pseudo humanistes ou citoyennes !
Une société qui se ment et qui voit tout ce Mal évacué par la porte de la maison monde, revenir par bouffées tempétueuses en ses fenêtres entr’ouvertes.

Ainsi, pareil Nihil ne peut-il qu’en appeler nécessairement au délire !

Le meilleur des mondes mortifères -le nôtre !- conduit à de nouvelles façons de lui faire la guerre, plus tortueuses, retorses, pathologiques que les coutumières.

Plus que l’homme, c’est la société qu’il nous faut changer, ce capitalisme ignoble, ces Sarkozy, Obama et Berlusconi indécents, ces financiers puants, ces banquiers rapaces, ces people écoeurants, ces Drh collaborateurs, ces cadres embourgeoisés et incultes...

Sinon, à ce rythme-là, aurons-nous, comme pour ces Américains obscènes, quelques tueries ravageuses en nos lycées... nos futurs Columbine à nous !