Son ami Ben Ali...
"...Tout cela n’a pas empêché ce régime de bénéficier de toutes les
complaisances diplomatiques, en particulier en France : Chirac, qui a
abondamment parlé du « miracle tunisien », Pasqua, qui aidait à
la traque aux opposants en France, Seguin, qui ose encore aujourd’hui
déclarer que les dernières élections ont été parfaitement
démocratiques. Mais aussi Mitterrand, qui ne voulait pas entendre
parler de la torture et de la répression lors de ses voyages officiels
à Tunis. Il ne fallait pas risquer de compromettre les relations
commerciales.
La presse française aussi a tenu son rôle dans cette
partition, en particulier un journal comme le Nouvel Observateur, où
Jean Daniel lançait fin 1992 une pétition où il se disait « indigné par
une
vision délibérément négative » de ce qui se passait en Tunisie.
Beaucoup de ces soutiens existent toujours, même s’ils se font
souvent plus discrets. On s’affiche moins avec Ben Ali. Il est de
meilleur ton de soutenir le Maroc de Mohamed VI sur lequel, soit dit
en passant, les auteurs se font manifestement les mêmes illusions que
celles qu’ils évoquent à propos des premières années du régime Ben Ali.
Mais la dictature imposée au peuple tunisien, elle,
continue de plus belle.
Ce livre permet en tout cas de connaître une partie de la
sinistre réalité, à laquelle sont directement confrontés une partie des
travailleurs qui, autour de nous, sont originaires de Tunisie.
Daniel MESCLA
Notre ami Ben Ali, L’envers du « miracle tunisien » de Nicolas Beau et Jean-Pierre Tuquoi, éd. La Découverte, 98 F.
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