Mais la tourte peut avoir raison au sens de « l’esprit du temps »

Le pire a été pour les français de sentir le vent mauvais de l
l’INJONCTION CONTRADICTOIRE (dont le modèle est « soit spontané »).

A la fois il FAUT se vacciner comme on l’a tous fait pour d’autres maladies, et il NE FAUT PAS parce qu’on redouble le principe de précaution sur le vaccin lui meme (son squalène, son Guillain-Barré, sa préparation trop hative, sur cultures de cellules différentes dans un cas, etc...).

Or ces injonctions contradictoires sont l’autre nom de l’époque, et le Sarkozysme ne fait qu’en témoigner nolens volens
« TU joggueras pour montrer ton dynamisme » (pente humaine s’il en est, en faire plus)
« Tu NE joggueras PAS car si tu as un malaise, ca va pas faire bien » (autre pente humaine, au nom de la décence, ne rien montrer, ne rien faire)

« Tu IRAS au Salon de l’Agriculture » comme ChiChi, aux nom du terroir qui ne ment pas
« Tu N iras PAS au Salon » car si on vois que tu ne bois pas, qu’on ne veut te serrer la main, a va pas faire bien, après le Kastoipauvcon« 

 »Tu CONSOMMERAS « 
 »Tu NE délocaliseras POINT ni NE pollueras« 

 »MOINS de CO2 tu produiras« (L’effet de serre vidé (vidé de son élan))
 »CROISSANCE tu rétabliras« (la doxa économique, et comment tirer des millions de gens de la misère rapidement)

 »A France Telecom tu BOSSERAS« (tu gagnes ta vie)
 »Le Client tu NE plumeras PAS (pas comme une tourte)« (la décence ordinaire)

Bref, c’est en raison de ce type de vision, qu’on peut appeler »pharmacologique« (c’est une question de dose comme les médicaemnts, mais la bonne dose n’est pas évidente, ne coule pas de source comme un mot dans une phrase), que j’aime assez l’analyse de B. Stiegler.

C’est d’être privé de son savoir-faire/savoir-vivre qui conduit à déstabiliser la capacité des individus à trouver la bonne dose d’eux même. Ce savoir-vivre existe pour la grippe saisonnière (dont la vaccination en année ordinaire se passe statistiquement très bien), il s’agissait de le moduler. On ne sait pas, on n’a pas su. Eh bien si le français moyen voit que le message de la politique, c’est une forme de »on ne sait pas« ou »on n’as pas su« , moi je lui donne raison au titre de »l’intelligence objective".

A tourte, tourte et demie