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Canine Canine 11 janvier 2010 16:20

@ Nicopol (et à l’auteur)

"On commence à considérer aujourd’hui’hui que ce type d’actionnariat est peu propice à la transparence et à la régulation financière ; il me semble d’ailleurs que certains pays interdisent désormais ce type d’actionnariat, mais je ne suis pas spécialiste."


Exact, et c’est d’ailleurs le cas en France, ou les actions au porteur anonyme n’existent plus suite à l’effet de la dématérialisation des titres des années 80, et d’Euroclear France en 2001. Les titres porteurs ne peuvent être vendus en France que par des sociétés spécialisées qui possèdent toujours les coordonnées des acheteurs, et qui les fournissent systématiquement aux commissaires aux comptes des entreprises, au Fisc, et à n’importe qu’elle personne pouvant justifier d’un intéret à les connaitre. En bref, aujourd’hui en France, la seule différence entre une action nominative et au porteur, c’est qu’au porteur, l’action est vendue par un intermédiaire, ce qui ne change strictement rien en terme d’anonymat, puisque l’intermédiaire en question doit communiquer les coordonnées de l’actionnaire à la société. De fait, la « solution » proposée par cet article qui consiste à mettre à mort l’actionnariat anonyme est « un peu » à coté de la plaque.

Il n’en demeure pas moins qu’une contradiction évidente émaille la logique de Parisot ( Ce sont les entrepreneurs, ceux qui sont créateurs d’entreprises« et plus loin » Seul l’actionnaire peut décider du montant des dividendes"), d’autant que
1) les créateurs d’entreprise, de PME (dont je fais parti) n’ont par définition par d’actionnaires, puisqu’il faut une certaine taille et une certaine forme pour émettre des actions, rarement atteinte par les P ou M entreprise, et
2) la question du montant et celle de la répartition des dividendes sont distinctes. L’assemblée générales des actionnaires doit rester maitre du choix du montant des dividendes (précisément parce qu’elle est composée des propriétaires de l’entreprise, et que nul ne saurait remettre en cause cet intérêt), et de leur répartition entre investissement (nécessaire à la survie de l’entreprise) et redistribution. Par contre, au niveau de la redistribution justement, on peut parfaitement inclure une part équivalente au moins en montant, entre ce qui sera versé aux actionnaires et ce qui sera versé aux salariés. Après tout, les salariés investissent leur force de travail, ce qui vaut bien un peu de capital. Il faudrait par contre, réfléchir en ce cas, au rapport et ratio entre cette part de redistribution et la rémunération salariale.


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