Lorsque l’on dit que les ONG se professionnalisent, il faut quand même savoir qu’il ne s’agit pas de leurs compétences techniques. Leur professionnalisation concerne surtout la collecte de fonds et les services médiatiques. Elles ont de plus en plus recours au secteur privé pour embaucher leur personnel, et le sens d’urgence immédiate qui motivait au départ ces organismes disparait derrière des considérations de rentabilité, d’exposition médiatique, de concurrence. Comme George Yang, je suis dégoutée par l’évolution actuelle des ONG, et s’il est vrai que même MSF a quelque peu succombé aux sirènes de la médiatisation, elle reste une des seules à défendre une certaine idée de l’humanitarisme et à prôner le désengagement lorsque l’urgence est passée. Si je devais donner un conseil, ce serait de donner de l’argent aux petites ONG qui ne sont pas paralysées par la bureaucratie, et que continue d’animer l’esprit du bénévolat.
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