Vous oubliez que dans la société il existe des classes sociales. Ce n’est pas une question de « blancs », « noirs », « rouges », « jaunes » ou autres prétendues « races », mais de système économique, social et politique.
Il est particulièrement instructif d’examiner l’histoire du dernier quart du XIX siècle. Les Français qui se sont farcis cinq ans de service militaire obligatoire au moment de la « grande expansion coloniale » n’en ont tiré aucun bénéfice. Pareil chez les autres puissances du continent. Mais les financiers et affairistes qui tiraient les ficelles des lobbies coloniaux s’en sont mis plein les poches.
Trois décennies plus tard, en 1914-18, les mêmes milieux d’affaires européens ont envoyé « leurs » populations s’entretuer dans une guerre mondiale dont le seul objet réel était la dispute des colonies et des zones d’influence diverses. Les Etats-Unis en ont profité pour devenir la première puissance mondiale.
Quant au baratin sur les « races blanches », « races d’Europe », etc... ce fut entre autres la « science officielle », à peu de chose près, de l’anthrologie du XIX siècle. Y compris, parmi les « républicains ». Voir par exemple ces articles :
Paul Broca, les femmes et les “sauvages” (I)
Paul Broca, les femmes et les “sauvages” (II)
Paul Broca, les femmes et les “sauvages” (III)
Le discours de Jules Ferry du 28 juillet 1885 (I)
Le discours de Jules Ferry du 28 juillet 1885 (II)
Le discours de Jules Ferry du 28 juillet 1885 (III)
Le discours récurrent sur les « races supérieures » ne fut pas le fait de la grande majorité des Européens, mais des classes dominantes de l’époque qui l’imposèrent y compris à travers l’enseignement scolaire.
Or, la notion de « race supérieure » permettait aux politiques comme Jules Ferry d’avancer l’idée des prétendus « droits et devoirs » de ces « races supérieures » à l’égard des « races inférieures », et de justifier ainsi la politique de la canonnière et de la domination imposée. L’impérialisme protectionniste succédait ainsi au libéralisme.
Voir aussi :
Jules Ferry, “républicains opportunistes”, colonialisme (I)
Jules Ferry, “républicains opportunistes”, colonialisme (II)
Jules Ferry, “républicains opportunistes”, colonialisme (III)
Jules Ferry, “républicains opportunistes”, colonialisme (IV)
ou encore :
La Chine et la débâcle de la « division internationale du travail »
Jules Ferry, CNRS, universités et colonialisme (I)
Jules Ferry, CNRS, universités et colonialisme (II)
Jules Ferry, CNRS, universités et colonialisme (III)
Jules Ferry, CNRS, universités et colonialisme (IV)
Jules Ferry, CNRS, universités et colonialisme (V)
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
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