Bon finalement j’ai lu l’article de Paul Villach pour vérifier un truc.
Le matin de la parution de Libé, j’ai écouté la revue de presse sur France Inter qui parlait justement de la une de Libé en disant que, fait rarissime, ce jour là 3 quotidiens avaient utilisé la même photo pour leur une.
L’article n’en parle pas, l’auteur l’ignorait peut-être.
Que 3 rédactions aient eu envie de choisir la même photo est très inhabituel, d’autant qu’en général ils négocient l’exclusivité pour leurs photos de une.
Le journaliste mentionnait la puissance de cette photo, par l’expression, ou plutôt le manque total d’expression de cette fillette.
Ce choix était plutôt selon lui un choix de ne pas faire trop de pathos et de montrer tout de même la détresse et la désolation.
Il est devenu très commun de taper sur Paris Match, le choc des photos, l’auteur le fait. Pourtant une simple photo, si elle ne vire pas dans le sordide ou dans l’exhibitionnisme, a souvent un pouvoir évocateur considérable et restera gravée dans la mémoire.
J’ai feuilleté récemment une rétrospective des évènements marquants des années 80. Toutes les photos que j’avais vues à l’époque me revenaient en mémoire au fur et à mesure des pages tournées.
Cette une restera longtemps dans la mémoire de ceux qui l’auront vue.
Est-elle pour autant trompeuse ? racoleuse ? dégradante ?
Je ne le trouve pas. Elle est forte, puissante, chargée émotionnellement. Ce que cherchaient à transcrire des journalistes face à un évènement d’une ampleur tragique rare.
Belle page de une, pour moi.
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