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epapel epapel 11 février 2010 16:19

Attribuer à deux fonds spéculatifs les difficultés de la Grèce et le perturbations de l’euro, c’est quand même très simpliste et surtout ça revient à inverser les causes et les conséquence.

Et quant à comparer le taux change entre l’euro et le dollar pour statuer que tout va bien, c’est équivalent à comparer la vitalité d’un tuberculeux avec celui d’un cancéreux et donc ça ne prouve rien sinon à dire qu’à un instant T la maladie a plus progressé chez l’un que chez l’autre, ce qui ne rend pas l’autre bien portant pour autant.

Les hedges funds jouent le même rôle que les prédateurs vis à vis des bêtes malades ou accidentées, ils ne s’attaquent qu’aux plus faibles et ne font que précipiter l’inéluctable. Cette attaque spéculative n’est que la sanction de l’irresponsabilité des politiques qui ont laissé la situation empirer, car c’était prévisible depuis la crise de 2008 mais rien n’a été fait autant pour réguler la finance que pour redresser les économies à bout de soufle.

Car la Grèce est bien un pays économiquement en perdition depuis des années, son état ayant été aggravé par le coût des JO en 2004 et le coup de grâce donné par la crise de 2008, ça fait quand même un an et demi que les problèmes grecs font les manchettes des médias. Franchement qu’elle est le devenir d’un pays qui depuis des décennies consomme plus qu’il ne produit ?

Ensuite, l’Espagne a fondé sa croissance économique en grande partie sur son secteur immobilier qui s’est transformé en une bulle qui a explosé avec la crise de 2008, mais ça aurait du arriver tôt ou tard, et ça fait déjà plus d’an qu’on nous montre des programmes de milliers de logements arrêtés faute d’acheteurs. Quel est le devenir de l’Espagne avec sa principale activité économique plombée sans espoir de reprise puisque l’offre est désormais structurellement supérieure à la demande pour des décennies ?

Portugal et Irlande, même combat pour d’autres activités et comportements.

Le point commun entre ces pays, c’est qu’ils ont bâti leur prospérité sur les fonds structurels européens puis ont bénéficié par la suite grâce à l’euro d’emprunts à bas taux qui leur ont permis de développer hors de toute mesure et de tout contrôle chacun sa propre bulle.

Cette crise de l’Euro, car c’en est bien une, n’est que la suite logique et naturelle de la crise latente des « PIGS » qui se révèle au grand jour après un an et demi de pourrissement. Et nous ne sommes pas près d’en sortir, car il faudra des années pour que le PIGS assainissent leur économie puis réduisent leur endettement. Et ça ne va pas être facile car pour qu’ils s’en sortent il faudra bien que les autres mettent à la poche, les allemands en tête.

C’est ça ou l’éclatement de la zone euro qui serait le premier acte de l’éclatement de l’UE. Même les allemands n’iraient pas volontairement jusque là, et si ça par malheur ça arrive quand même alors c’est qu’on ne pouvait plus rien faire, mais après bonjour le désastre. Parce qu’on ne peux pas dire que la France, la Pologne, Grande Bretagne et les autres à part l’Allemagne (dont les excédents sont les déficits des autres) vont bien. L’UE à l’heure actuelle n’est plus qu’un club de bras cassés.

Le postulat fondamental de l’Euro, c’était qu’il entraînerait naturellement la convergence des politiques des participants au lieu de quoi nous avons assisté à leur divergence chacun voulant mettre en valeur l’avantage qui lui est propre. En quelque sorte l’idée stupide d’une d’autorégulation politique déclinée du dogme de l’autorégulation des marchés faux lui aussi.

Donc pour reprendre le thème initial de l’article, soit on va vers l’Europe fédérale ou quelque chose d’approchant c’est à dire une régulation collective par le politique soit l’Europe implose et nous avec malheureusement. Ceux qui nous ont faire croire qu’on pouvait faire une union monétaire en s’exonérant de l’union politique se sont fourvoyé et nous ont envoyé droit dans le mur, de fait dans l’histoire de l’humanité quand ça c’est produit ça n’a jamais duré bien longtemps. A eux de prendre les mesures qui s’imposent maintenant.


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