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En réponse à :


Terran 17 février 2010 00:09

Je vous colle avec plaisir un morceau du lien fourni par Bernard.
Merci bien, c’est très intéressant.

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c) Les difficultés de fonctionnement

Superphénix a, par ailleurs, subi un certain nombre de difficultés de fonctionnement. Mais, quel prototype n’en a pas ? Le saut technologique réalisé -et les extrapolations qu’il a rendu nécessaires pour passer directement du stade de la recherche à celui du prototype industriel- n’expliquent-ils pas une grande partie des incidents enregistrés ? Quels ensembles industriels n’en ont pas connus, que ce soit en Grande-Bretagne ou au Japon, par exemple.

Aussi, même s’il convient de reconnaître le caractère quelque peu excessif de ce saut, on ne saurait pour autant adhérer au discours de certains qui ramènent l’histoire du réacteur à une succession de déboires. Certes, deux problèmes ont affecté la partie nucléaire de la centrale ou ses annexes, au cours de ses premières années de fonctionnement. L’un comme l’autre ont nécessité des actions correctrices prolongées. L’un a concerné le barillet44(*) (en raison d’une difficulté liée au choix de l’acier dont il était composé), l’autre était dû à un défaut d’étanchéité de deux membranes en série sur le compresseur d’un circuit d’argon auxiliaire.

Si la centrale de Creys-Malville a connu d’autres dysfonctionnements, il faut souligner que la plupart n’eurent rien à voir avec la partie nucléaire de l’installation et, surtout, qu’à aucun moment les incidents survenus n’ont mis en question sa sûreté.

Enfin, on oublie trop souvent que l’interruption du réacteur de plus de quatre ans -de 1990 à 1994- est essentiellement due à des raisons strictement politiques et administratives
, épisode que M. Georges Vendryes, dans son ouvrage «  Superphénix pourquoi ?  » n’hésite pas à qualifier de «  véritable imbroglio politico-administratif  ».

La création de Superphénix avait été autorisée par un décret de 1977. A la suite du premier incident mentionné ci-dessus, MM. Michel Rocard, alors Premier ministre, et René Fauroux, ministre de l’Industrie, avaient dû modifier ce décret en 1989. Ce nouveau décret a été annulé par le Conseil d’État pour vice de forme en 1991. Le Gouvernement tergiversa longtemps avant de modifier ce décret, pour des raisons largement politiques et électorales. Une nouvelle enquête publique fut lancée, à l’issue de laquelle le rapport de la commission d’enquête recommandait le redémarrage de la centrale.

Le 11 juillet 1994, le Gouvernement de M. Édouard Balladur signait un nouveau décret d’autorisation. Ce dernier fut cependant annulé par le Conseil d’État, le 28 février 1997, au motif que la nouvelle mission confiée à Superphénix -consistant à tenter d’en faire un destructeur de plutonium, c’est-à-dire un sousgénérateur plutôt qu’un surgénérateur- aurait justifié une nouvelle enquête publique.

Au total, le bilan global du fonctionnement45(*) de Superphénix établi par M. Georges Vendryes dans l’ouvrage précité est éclairant et permet d’accéder à une vision plus objective de la réalité :

«  En onze ans, du 1er janvier 1986 au 31 décembre 1996, le temps a été réparti globalement de la façon suivante :

- pendant 53 mois, soit près de quatre ans et demi au total, la centrale a connu une exploitation normale, comportant des périodes de fonctionnement avec production d’électricité à des niveaux de puissance variables, des périodes d’entretien programmé et -c’est un prototype- des périodes d’essai ;

- pendant 25 mois, soit un peu plus de deux ans au total, la centrale a été hors d’état de fonctionner par suite des travaux de réparation dont j’ai décrit plus haut l’essentiel ;

- enfin, pendant 54 mois, soit quatre ans et demi au total, la centrale, quoique techniquement en état de fonctionner, a été clouée au sol par l’absence d’autorisation de fonctionner du fait de procédures en cours.

On voit à quel point il serait abusif d’attribuer uniquement à des problèmes techniques, comme beaucoup n’ont que trop tendance à le faire, le très médiocre taux de fonctionnement moyen qu’a connu Superphénix jusqu’à aujourd’hui  ».


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Après avoir lu ça on a aucune, mais absolument aucune raison de ne pas relancer cette technologie, elle nous permettrai de savoir quoi faire du carburant issu de la fission actuelle ce que les ecolos nomment vulgairement « dechets ».

Surtout que depuis nous avons de nouvelles connaissances, et de nouveaux matériaux.
Il y a vraiment une enfûmade généralisée à l’arrière goûts malthusien derrière nos stratégies énergétiques actuelles.
Aussi, j’invite tout le monde à revoir sa position afin de désembuer le pare-brise.
 smiley


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