Pour illustrer l’article en voilà un autre qui prend plus de hauteur.
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19 février 2010 (Nouvelle Solidarité) – Une caricature dans Les Echos résume assez bien la situation actuelle. On y voit les colonnes brisées d’un temple grec en ruine, avec un panneau indiquant qu’il s’agit de… la Banque d’Angleterre. Lorsqu’un passant commente : « Ca fait ruines de l’Acropole », un banquier britannique, chapeau melon vissé sur la tête répond : « Yes, on s’en est inspiré ! Comme Byron ! ».
Définitivement, il n’y a pas que le chroniquer du Daily Telegraphe
Ambrose Evan-Pritchard pour redouter que la crise de la zone euro, ne
puisse par ricochet, en passant par l’Espagne, mettre à terre l’édifice
de l’Empire britannique.
Ainsi, au lendemain du sommet de Bruxelles sur la crise de la zone
euro, Sarkozy aurait, d’après Le Canard Enchaîné et dans un rare
moment de lucidité, lâché ses réflexions. « Le problème grec n’est
pas encore réglé. La situation de l’Espagne et du Portugal est
inquiétante et celle des finances de l’Italie préoccupante. Il ne
faudrait pas que tout s’effondre, parce que la crise de 29, ce serait de
la rigolade à côté (…) Cette affaire est grave car elle révèle la
volonté des banquiers et des spéculateurs anglo-saxons de se payer la
zone euro. Des libéraux qui ne supportent pas la volonté des Européens
de mieux réguler les marchés financiers. (…)La situation économique de
la Grèce ne justifie pas à elle seule l’ampleur de la spéculation. S’il y
a une monnaie qui aurait dû être attaquée, c’est la livre sterling, or
l’économie de la Grande-Bretagne va mal, comme ses finances publiques ».
En effet, le gouvernement britannique, confronté à un déficit budgétaire de 4,3 milliards de livres, contre un surplus de 5,3 milliards de livres il y a encore un an, a dû, pour la première fois depuis 1993, procéder à des emprunts en janvier, mois d’ordinaire riche en termes de recettes fiscales. Les rentrées d’impôts se sont tassées de 7,8% à 50,5 milliards. Comme conséquence, les taux sur les obligations d’Etat (les gilts) se sont immédiatement envolés de 17 points de base en une semaine, pour atteindre 4,10% en fin de journée hier (comparé à 4,05% pour l’Italie et 4,02% pour l’Espagne). Rappelons que depuis mai 2009, l’agence de notation Standard Poor’s avait émis une « perspective négative » sur la santé des finances publiques britanniques signifiant que Londres avait une chance sur trois de perdre sa note de crédit AAA, la meilleure possible.
Aujourd’hui, l’heure arrive de retirer le bouchon de la baignoire. L’acronyme PIIGS (Portugal, Ireland, Italy, Greece et Spain) désignant les pays du « Club Med », se retrouve de plus en plus remplacé par l’acronyme STUPID (Spain, Turkey, United Kingdom, Portugal, Italy et Dubaï) qui ne comprend plus la Grèce.
« Depuis le début de la crise grecque, la demande d’information des investisseurs sur les fondamentaux de la dette d’Etat britannique et sur la livre est constante », explique un analyste de la banque Schroders. Il faut dire que des investisseurs, et non des moindres, viennent de lâcher la meute contre la livre.
« Vendez toutes les livres que vous avez : c’est terminé » affirmait tout simplement Jim Rogers, un des cofondateurs du Quantum Fund avec George Soros (avec lequel il s’est disputé depuis). Pour sa part, Bill Gross, le responsable des investissements du fonds de pension californien PIMCO, un des plus grands investisseurs du monde dans les dettes d’Etat, recommande d’éviter le Royaume-Uni, « ses bons du Trésor reposant sur un lit de nitroglycérine ». Ambiance.
Comme le disait Lyndon LaRouche récemment : une fois que les Britanniques auront lâché leur empire, leur Commonwealth et leur malthusianisme fascisant, on pourrait s’asseoir avec le peuple anglais à la même table et envisager sérieusement de reconstruire le monde.
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