Sur la base du texte suivant, en attendant la suite du krach politique bien entamé qui suit le krach financier, je voterai dimanche prochain en faisant le choix qui devrait faire le plus mal à ceux qui déjà parlent à la place des abstentionnistes, pensent pour eux et disant qu’ils les ont compris les draguent ouvertement pour tenter d’y trouver leur réserve de voix :
"> 16/02/2009 Cinq raisons d’être optimiste
> Aussi douloureuses qu’elles soient, les crises sont favorables aux
changements positifs, rappelle Moisés Naím, rédacteur en chef du
magazine Foreign Policy.
> Les pessimistes sont des gens sérieux, réalistes et peu enclins à
perdre leurs illusions. Les optimistes, à l’inverse, sont candides et,
de ce fait, plus souvent surpris par les mauvaises nouvelles. Les
pessimistes sont des penseurs profonds et bien informés, alors que les
optimistes, eux, sont superficiels et ne comprennent pas ce qui se
passe. En me fondant sur ces clichés (et sur l’avalanche permanente de
mauvaises nouvelles dont on nous accable quotidiennement), le plus
facile et le plus sûr serait d’écrire un article expliquant pourquoi le
monde va très mal et pourquoi ce qui se profile est encore pire. Mais,
par esprit de contradiction, et puisque nous connaissons déjà bien la
liste des problèmes existants, j’ai choisi de traiter des raisons
d’être optimiste.
>
> 1. Les infarctus sont des incitations à changer ses habitudes.
Rien de tel pour arrêter de fumer qu’un bon infarctus - surtout quand
on y survit. L’économie mondiale vient de subir un douloureux
infarctus. Elle va beaucoup souffrir, mais, lorsqu’elle émergera de la
crise, elle se verra contrainte d’adopter des habitudes plus saines et
plus viables. On pondérera l’équilibre entre Etat et marché ; on
limitera certains excès et on corrigera les distorsions
macroéconomiques. La diète sera sévère et le patient restera faible
encore quelque temps. Il aura aussi la tentation de se remettre à fumer
et à mal s’alimenter. Mais le souvenir de l’infarctus modérera le
risque qu’il reprenne les mauvaises habitudes qui ont bien failli le
tuer.
>
> 2. Nous allons assister à un renouvellement politique. 2008 a été
l’année du krach financier ? 2009 sera celle du krach politique !
Certains gouvernements vont tomber [à l’instar du gouvernement
islandais, le 26 janvier dernier], d’autres s’affaiblir et presque tous
devront revoir leur façon de faire pour répondre à l’immense
mécontentement social provoqué par la crise économique. Certains
réagiront en se réfugiant dans l’autoritarisme et le populisme. Mais
dans d’autres pays s’ouvriront des perspectives de changements
politiques positifs qui n’auraient pas été possibles autrement.
>
> 3. De nouveaux leaders vont apparaître. Et je ne pense pas
seulement à Barack Obama, même si c’est bien évidemment le premier
exemple qui vient à l’esprit. Son cas et son histoire feront des émules
un peu partout. En général, la crise va compliquer la vie de ceux qui
sont à la tête de pays, de partis politiques, d’entreprises privées,
d’universités, de médias et d’autres institutions, ouvrant des portes
et facilitant l’ascension de successeurs potentiels porteurs de
nouvelles idées.
>
> 4. Il y a plus d’innovation que jamais. "A aucun moment dans
l’Histoire il n’y a eu autant d’innovateurs. Le nombre de gens qui
s’affairent à inventer de nouvelles façons de résoudre nos problèmes
est sans précédent", m’a répondu Edmund Phelps, Prix Nobel d’économie,
quand je l’ai poussé à me donner une raison d’être optimiste. Selon
Paul Laudicina, qui dirige l’une des plus grandes agences de
consultants du monde [AT Kearney], "nous vivons le début d’un raz de
marée de grands changements technologiques qui seront à l’origine d’une
nouvelle révolution de la productivité et qui amélioreront la qualité
de vie de tous".
> 5. Plus de générosité que jamais. Le monde vit une explosion de
solidarité envers les plus défavorisés. Dans tous les pays se
multiplient des organisations dont la mission est de venir en aide aux
autres. Grâce à Internet, la philanthropie s’est démocratisée et
mondialisée. Une tendance que renforce le rejet de plus en plus fort,
en particulier chez les jeunes, des inégalités, de l’injustice et de la
discrimination. La crise va augmenter les besoins et les urgences
sociales, et encouragera nombre d’individus > à agir pour les autres.
> Les pessimistes n’auront aucun mal à trouver des effets négatifs à
chacune de ces évolutions. La crise fera de nombreuses victimes et le
patient n’abandonnera pas ses mauvaises habitudes. Les vieux chefs vont
s’accrocher au pouvoir, les nouvelles technologies auront aussi des
effets délétères et la philanthropie n’a jamais résolu les problèmes du
monde. Ces arguments, je le répète, sont faciles à défendre. Le plus
difficile est de trouver de bonnes raisons d’être optimiste. Difficile,
certes, mais indispensable. Essayons !
>
> Moisés Naím rédacteur en chef du magazine Foreign Policy El País
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