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herbe herbe 16 mars 2010 20:12

Sur la base du texte suivant, en attendant la suite du krach politique bien entamé qui suit le krach financier, je voterai dimanche prochain en faisant le choix qui devrait faire le plus mal à ceux qui déjà parlent à la place des abstentionnistes, pensent pour eux et disant qu’ils les ont compris les draguent ouvertement pour tenter d’y trouver leur réserve de voix :

"> 16/02/2009 Cinq raisons d’être optimiste
> Aussi douloureuses qu’elles soient, les crises sont favorables aux changements positifs, rappelle Moisés Naím, rédacteur en chef du magazine Foreign Policy.
> Les pessimistes sont des gens sérieux, réalistes et peu enclins à perdre leurs illusions. Les optimistes, à l’inverse, sont candides et, de ce fait, plus souvent surpris par les mauvaises nouvelles. Les pessimistes sont des penseurs profonds et bien informés, alors que les optimistes, eux, sont superficiels et ne comprennent pas ce qui se passe. En me fondant sur ces clichés (et sur l’avalanche permanente de mauvaises nouvelles dont on nous accable quotidiennement), le plus facile et le plus sûr serait d’écrire un article expliquant pourquoi le monde va très mal et pourquoi ce qui se profile est encore pire. Mais, par esprit de contradiction, et puisque nous connaissons déjà bien la liste des problèmes existants, j’ai choisi de traiter des raisons d’être optimiste.
>
> 1. Les infarctus sont des incitations à changer ses habitudes. Rien de tel pour arrêter de fumer qu’un bon infarctus - surtout quand on y survit. L’économie mondiale vient de subir un douloureux infarctus. Elle va beaucoup souffrir, mais, lorsqu’elle émergera de la crise, elle se verra contrainte d’adopter des habitudes plus saines et plus viables. On pondérera l’équilibre entre Etat et marché ; on limitera certains excès et on corrigera les distorsions macroéconomiques. La diète sera sévère et le patient restera faible encore quelque temps. Il aura aussi la tentation de se remettre à fumer et à mal s’alimenter. Mais le souvenir de l’infarctus modérera le risque qu’il reprenne les mauvaises habitudes qui ont bien failli le tuer.
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> 2. Nous allons assister à un renouvellement politique. 2008 a été l’année du krach financier ? 2009 sera celle du krach politique ! Certains gouvernements vont tomber [à l’instar du gouvernement islandais, le 26 janvier dernier], d’autres s’affaiblir et presque tous devront revoir leur façon de faire pour répondre à l’immense mécontentement social provoqué par la crise économique. Certains réagiront en se réfugiant dans l’autoritarisme et le populisme. Mais dans d’autres pays s’ouvriront des perspectives de changements politiques positifs qui n’auraient pas été possibles autrement.
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> 3. De nouveaux leaders vont apparaître. Et je ne pense pas seulement à Barack Obama, même si c’est bien évidemment le premier exemple qui vient à l’esprit. Son cas et son histoire feront des émules un peu partout. En général, la crise va compliquer la vie de ceux qui sont à la tête de pays, de partis politiques, d’entreprises privées, d’universités, de médias et d’autres institutions, ouvrant des portes et facilitant l’ascension de successeurs potentiels porteurs de nouvelles idées.
>
> 4. Il y a plus d’innovation que jamais. "A aucun moment dans l’Histoire il n’y a eu autant d’innovateurs. Le nombre de gens qui s’affairent à inventer de nouvelles façons de résoudre nos problèmes est sans précédent", m’a répondu Edmund Phelps, Prix Nobel d’économie, quand je l’ai poussé à me donner une raison d’être optimiste. Selon Paul Laudicina, qui dirige l’une des plus grandes agences de consultants du monde [AT Kearney], "nous vivons le début d’un raz de marée de grands changements technologiques qui seront à l’origine d’une nouvelle révolution de la productivité et qui amélioreront la qualité de vie de tous".
> 5. Plus de générosité que jamais. Le monde vit une explosion de solidarité envers les plus défavorisés. Dans tous les pays se multiplient des organisations dont la mission est de venir en aide aux autres. Grâce à Internet, la philanthropie s’est démocratisée et mondialisée. Une tendance que renforce le rejet de plus en plus fort, en particulier chez les jeunes, des inégalités, de l’injustice et de la discrimination. La crise va augmenter les besoins et les urgences sociales, et encouragera nombre d’individus > à agir pour les autres.
> Les pessimistes n’auront aucun mal à trouver des effets négatifs à chacune de ces évolutions. La crise fera de nombreuses victimes et le patient n’abandonnera pas ses mauvaises habitudes. Les vieux chefs vont s’accrocher au pouvoir, les nouvelles technologies auront aussi des effets délétères et la philanthropie n’a jamais résolu les problèmes du monde. Ces arguments, je le répète, sont faciles à défendre. Le plus difficile est de trouver de bonnes raisons d’être optimiste. Difficile, certes, mais indispensable. Essayons !
>
> Moisés Naím rédacteur en chef du magazine Foreign Policy El País


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