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tokyoalien 18 mars 2010 15:10

Excellent article, bravo. Ayant vécu à Paris plus de 15 ans, c’est une assez bonne description de la situation. J’en parle plus volontiers car je vis désormais au Japon depuis plusieurs années, et que j’ai le loisir de comparer ma vie d’avant et celle d’aujourd’hui. A Tokyo précisement, vous savez, l’horrible capitale que nous décrivent les média occidentaux, polluée, surpeuplée, démesurée... Et pourtant, quelle ne fut pas ma surprise en arrivant de constater que la vie était bien moins chère ici que dans la ville lumière. Nourriture, vêtements, tabac (pas forcément le meilleur exemple). Repas de midi a 8 euros, paquet de cigarettes à 2,5 euros... Certes, il y a des secteur ou Tokyo n’a rien à envier à Paris en matière de prix : les transports, les loyers, les sorties. Mais le niveau de la qualité des services est tel, qu’on se dit qu’on paie un prix largement justifié. Et puis la crise est arrivée. Et là, deuxième surprise : les prix se sont mis à baisser. Les boissons dans les distributeurs par exemple sont passée de 120 yens à 100 yens voire parfois à 80 yens. Je croyais rêver. Moi qui depuis petit avait vu en France que des prix monter, de maniére inéluctable. Comme notre chère baguette que l’on payait 80 cts de francs il y a 20 ans, et que l’on paie désormais 1 euros, soit sept fois plus cher. Bref, cela rejoint le constat de cet article, auquel je me permets d’ajouter un élément. Si cela se passe ainsi au Japon, c’est simplement parce qu’il existe une véritable concurrence, saine et non faussée, dont le but final est la satisfaction du consommateur. Cela fait rêver n’est-ce-pas ? Alors revenons à la France, et à Paris. Pourquoi cela ne fonctionne pas ainsi ? Tout simplement parce que la France est le pays des situations acquises. Une fois que l’on est installé, réputé, syndiqué, plus rien ne doit bouger. Mitterand parlait des acquis sociaux. Il oubliait les acquis économiques, familiaux, financiers, politiques... Des acquis que l’on défend bec et ongles, que l’on soit de gauche ou de droite. Tout le jeu politique en France est organisé autour de cela. Résultat, tout est bloqué, rien n’est remis en question, et les situations d’oligopole ou de monopole s’accumulent, et ce toujours au détriment du consommateur. Il n’y a qu’a voir la difficulté qu’a rencontré free pour devenir opérateur de téléphonie mobile, dans un secteur pourtant théoriquement ouvert à la concurrence. Ou encore comment les syndicats défendent des secteurs industriels devenus obsolètes, au lieu de réfléchir à de vraies solutions d’avenir. Ou dernier exemple, comment les restaurateurs n’ont pas repercuté la baisse de la TVA malgré leur promesses.


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