Je me suis attelé à la lecture intégrale de vos deux articles.
Alors, 2 ados ayant des troubles psy (c’est vague) se suicident en prison. Sur combien en France ? Avez-vous seulement une vague idée des chiffres ? Connaissez-vous les (pauvres) conditions de suivi dans ces établissements ?
Des gens sous traitement qui passent quand même à l’acte. A vous lire, on comprends que c’est parce qu’ils ont pris un traitement. La réalité sur le terrain c’est le contraire : la décompensation (pas forcément agressive) survient parce qu’on a arrêté son traitement, pas l’inverse ! Laissez un schizophrène dans votre entourage sans traitement pendant 2 à 3 semaines et vous allez vite comprendre ! Pour le « pousseur » du métro, sachez quand même que le Clopixol n’est pas un traitement de fond mais est prescrit pour des états d’agitation transitoires chez les psychotiques et donc d’action limitée dans le temps.
« Ulysse » a dit que la moitié des lits de psy a été fermée. C’est exact et c’est ça qui amène cette future loi obligeant à se faire soigner à domicile. Une loi faite plus par des comptables en immobilier que par des flics, puisqu’il faut bien trouver de la place pour ceux qui arrivent, en en sortant d’autres pas encore stabilisés.
Pour « JL » : non, la mère n’était pas impuissante et ce n’était pas le mieux qu’on pouvait en attendre. Il y a des lois. Il lui suffisait de signer une demande d’hospitalisation (HDT) Ensuite c’est confirmé (ou non) par deux médecins. On a dû lui dire. Ou irait-on si un simple coup de fil suffisait pour embarquer quelqu’un ? C’est ce que veulent les intervenants de ce fil ?
A « chantecler » d’accord sur tout.
S’il est vrai qu’un anti-dépresseur peut lever l’inhibition et favoriser le passage à l’acte, le prescripteur le sait et évalue le rapport bénéfice/risque. Pour ça il a à sa disposition un large choix de familles (chimiquement) différentes de médicaments. La simple lecture du Vidal ne peut pas rendre compte de ce qu’est un traitement psy. Et là comme dans d’autres spécialités on n’est pas obligé d’avoir tous les effets secondaires qui y son décrits.
Le DSM. Vaste sujet : il faut savoir qu’il a été mis au point à l’origine sous une certaine pression des familles de malades aux États Unis. Elles voulaient des diagnostics « cleans » où il n’y aurait plus de place pour l’interprétation (donner du sens) parce que, pour elles, interprétation = risque d’erreur (c’est toujours possible) mais surtout interprétation = jugement (y compris de l’entourage) C’était leur droit, mais on se retrouve maintenant avec un manuel bourré d’items qui se croisent dans tous les sens et que le médecin doit ordonner comme un puzzle ! Médecin de « première ligne » pas toujours psychiatre, il en manque au moins 800 dans les hôpitaux !
L’élargissement du spectre des maladies mentales : à mon avis, souvent la combinaison d’une tendance à psychiatriser des situations à la limite (ce qu’une écoute peut dégonfler assez souvent) avec une recherche de débouchés plus larges des labos (là, on peut être d’accord)
Vous êtes à l’évidence en colère contre la psychiatrie pour des motifs qui vous appartiennent.
Mais quel mélange d’amalgames, de sophismes et de pensée confuse ! Ne croyez pas que les professionnels soient satisfaits de la situation actuelle. Ils l’ont dénoncée depuis longtemps mais le pouvoir est aux politiques et donc éventuellement à nous par nos bulletins de vote.
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