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Emile Red Emile Red 9 avril 2010 11:31

Discussion bien intéressante.

Un petit point gènant lorsqu’on parle salariat est d’utiliser le mot « coût », il est bien évident que le salariat ne coûte pas mais est un rapport, le moindre coût est pénalisant pour une entreprise, or il serait stupide de considérer le salariat comme coût sans le mettre en parallèle à son rapport. Le bilan étant positif, il est symptomatique de définir une part d’un bénéfice comme coût, le mot aproprié serait plutôt « investissement salarial ».

Delà découle toute la phraséologie patronale qui considère les cotisations et les salaires comme « charges ». Un poids d’autant plus important lorsque les bénéfices progressent.

Si on lit entre les lignes quand le MEDEF se plaint des charges, il faut entendre que la part salariale que les patrons reversent à l’URSSAF serait bien mieux utilisée par eux même à leur profit seul plutôt que de servir à la santé et au bien être des employés, la finalité étant que les cotisations devraient être ponctionnées sur le salaire net des employés, se faisant, le patronat trouvera à redire qu’il est stupide que les salariés cotisent et il demandera à terme à ce que ces cotisations soient restituées et ainsi de suite jusqu’à ce qu’il ne reste qu’un zéro pointé sur les fiches de paie. Alors on pourra parler de « coût » salarial zéro, l’objectif étant atteint à ce que le travail ne soit plus un investissement mais une caverne d’Ali Baba.

Il est bien évident que le salarié ne coûte rien à l’employeur.

Une autre antienne pratiquée dans le monde patronal : « marre d’être le percepteur de TVA ».
Pourtant qui sont les premiers bénéficiaires d’une taxe fixe ? Les plus forts revenus dont, bien entendu, les patrons.
Cette fameuse TVA qui n’est jamais incluse dans les charges parceque inodore et incolore, c’est pourtant près de 20 % des revenus les plus faibles qui s’envolent quand les comptes sont vides en fin de mois, progressivité inversement proportionnelle à l’augmentation des revenus, jusqu’à effet négligeable.

Que ce soit sur n’importe quel bien de consommation, vital ou non, cet impôt est le plus inique qu’il soit, un milliardaire paiera cette satanée taxe au même taux pour sa baguette de pain que le clochard ou le smicard, le différentiel sur les revenus restants est incommensurable, et le milliardaire n’achêtera pas dix baguettes parceque fortuné.

Tout le système fiscal et social est biaisé par une présentation politique biaisée.
Seuls les salariés font tourner la machine pendant qu’ils en sont les uniques victimes et n’en retirent aucun bénéfice.


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