Bah...
Tout ceci (tant la rumeur que les réactions qu’elle suscite, et jusqu’à notre présent échange de propos) ne témoigne, une fois de plus, de la maestria des équipes en place pour occuper un maximum d’espace médiatique. Cela pollue et ne vise qu’à diluer les vraies informations – la liquidation des retraites, les luttes sociales, l’atrophie des libertés, la confiscation des outils étatiques de solidarité par des élites bourgeoises au service des intérêts financiers – afin de briser dans l’œuf toute velléité de résistance, d’organisation de la lutte, etc.
Oser penser la rébellion fait illico jaillir des réactions apeurées, sur la fuite des capitaux, l’évasion fiscale, la perte de compétitivité, la montée de la précarité, les fermetures d’usine, le chômage, l’appauvrissement des générations futures...
Sans compter que ces peurs mêmes sont noyautées par d’autres craintes moins rationnelles mais parfaitement alimentées : peur du progrès, peur de la stagnation, peur de l’immigration, peur de la délinquance, peut des jeunes, peur du gendarme, peur de l’obésité, des maladies, des microbes, peur de certains accoutrements vestimentaires exotiques... Buvons ce calice jusqu’à la lie : on a même peur du climat, et – je vous laisse admirer comment s’agence le sens des mots – peur du terrorisme.
Et dire qu’on nous vend que ce gouvernement est « sécuritaire » et lutte contre le terrorisme. Il en vit. Il survit de l’existence même des peurs qu’il prétend combattre. De quel côté est la terreur et duquel sont les terroristes ?
Ce ne serait qu’un juste retour des choses si, à la tête même de l’Etat, les paranoïas et les théories du complot brisaient, là aussi, les solidarités qui nous nuisent tant. Mais paranoïa pour paranoïa, rien n’interdit de croire que tout ça est encore savamment orchestré – ou sinon habilement récupéré – pour encore occuper le terrain et, notamment, distraire les journalistes d’investigation de faire autre chose que du people (On aimerait leur faire réécouter Potemkine, du regretté Ferrat).
Les démocraties s’accommodent mal des dictateurs, mais des micro-dictateurs, eux, ont appris à bien utiliser les démocraties...
Quelqu’un croit-il encore que Sarko à fêté son élection sur le Yacht de Bolloré ? Ou n’allait-il pas plutôt y prendre ses ordres ? Cette question me semble plus essentielle que la taille des cornes qu’il porte ou non au front.
Bien à vous,
L’Ankou
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