Romancière de l’instinct féminin
Quelle ardente amie de l’instinct que cette Colette ! Son oeuvre est un musée des plaisirs les plus vivants, les plus odorants, les plus grisants, qu’ils ne cessent pas de nous emplir les yeux, les mains, les papilles, tout l’être, longtemps après que les livres aient été refermés. De la beauté du soleil à celle de l’eau dans un verre, de la douceur du sommeil au parfum vespéral d’une fleur, de la cueillette matinale à la recette de cuisine, on possède, à lire Colette, le catalogue inestimable des choses créées. Néanmoins, rien de niais, rien de lourd ou de choquant dans l’abondance des recettes d’une jouissance...aimable. C’est que l’écrivaine ne s’en est servie que pour remettre en lumière la naissance du jour et le goût du bonheur, cette innocence pré-existante à la création du monde. Bien qu’elle ne ferme pas la porte à la douleur, et comment le pourrait-elle, elle qui la connut d’expérience ? - ce plaisir donne en héritage des valeurs qui l’honorent, une poésie virgilienne qui enchante, une sagesse sûre et paysanne qui rassure et apaise et, au final, une oeuvre qui ne fait jamais obstacle à la raison.
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