Navré de dire celà, mais pour le cas ou les DRM seraient effectivement validés, n’espérez plus me voir acheter le moindre morceau de musique.
Dans une telle situation, pirater deviendra alors un acte politique et faire chuter l’industrie de la musique un objectif pour ceux qui continueront à télécharger.
La licence globale est une initiative proposée par les audionautes et qui pourrait rapporter plus aux artistes que ce que la SACEM et l’industrie de la culture ne leur verse actuellement.
Faisons le calcul voulez-vous...
7 euros par mois, multiplié par 12 mois dans l’année puis par 11 millions (le nombre de « pirates » tel qu’il fut estimé par la SPEDIDAM dans une étude récente http://www.spedidam.fr/actu/pdf/EtudeSpedidamMediametrie.pdf) celà nous donne donc plus ou moins 900 millions d’euros qui iraient exclusivement dans les poches des artistes et interprêtes.
Comparé aux 196 millions qui leur sont versés actuellement (source : http://www.disqueenfrance.com/consommation_2005.pdf), vous reconnaitrez que les artistes auraient tout à y gagner.
Et nous parlons là du cas improbable ou plus aucun CD ou DVD ne serait ensuite vendu. Or, rien ne vient prouver que le téléchargement se substitut à l’acte d’achat. C’est même est général le contraire puisque ceux qui téléchargent le plus sont en général également les plus gros consommateurs de produits culturels (http://www.ufcquechoisir.org/Position.jsp ;jsessionid=145615272A52C151029D99076059A7E4.tomcat-1?id=Ressources:Positions:EE1D5E899096FE30C125701500456A54&catcss=IMA101&categorie=NoeudPClassement:5841FB0AEED2B5C9C1256F01003490F3).
Bref !...
Tout celà pour dire que le vote de cette loi ne seraient absolument pas profitable aux artistes, et d’autant moins que son passage ne permettrait plus de justifier l’existance d’une redevance pour copie privée actuellement perçue sur la vente des supports vierges puisque celle-ci ne serait techniquement plus possible. Ce qui ferait 87 millions d’euros que vous ne percevrez plus (source SACEM : http://www.sacem.fr/portailSacem/jsp/ep/contentContactPlanView.do?contentTypeId=2&contentId=9048&from=MR&popup=popup).
Ce serait donc au total une somme de près de 1 milliard d’euros que les artistes et interprêtes percevraient directement sans passer par l’intermédiare de l’industrie, soit une multiplication par 5 de leurs revenus actuels.
Et bien entendu, on doit rajouter à ce chiffre la somme perçue au travers de l’industrie et qui a peu de chance de s’effondrer du jour au lendemain.
Pour résumer, les artistes ont toutes les chances de survivre et il est même très probable que bien plus de carrières soient initiées de façon indépendente grâce à cette licence globale.
Maintenant, dans le cas ou la loi passerait, il n’y a absolument aucune chance que le P2P soit affecté puisque les réseaux d’échange de troisième génération sont d’ores et déjà opérationnels (réseaux décentralisés et cryptés utilisant des systèmes de nodes). Et en dépis de ce que l’industrie affirme, ces derniers assurent bel et bien un anonymat total que personne ne peut violer à moins de disposer d’un super-calculateur et de l’éternité devant lui : des clef de cryptage numériques de 2048 bits sont absolument impossibles à casser et il faut pour bien se faire une idée ce que celà représente se dire que les banques centrales et banques d’état se limitent à des systèmes avec clef de 1024 bits au maximum.
Pour conclure, les artistes ont le choix entre saisir le train de l’évolution technologique ou être laissé sur place avec une industrie qui n’a jusqu’ici jamais rien fait d’autre que les exploiter.
La balle est dans votre camp, mais sacher de toute façon que le camp du plus fort n’est plus le votre.
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