Chez Onfray comme chez ses critiques, la passion l’emporte trop souvent sur la lecture attentitve des textes.
Michel Onfray a tort au moins en ce qui concerne l’homophobie. Si Freud ne vit
jamais dans la « sexualité infantile » une justification de la
pédophilie (1905, premier des Trois essais sur la théorie de la
sexualité (section I, B), il déclara à un quotidien viennois que la
pédophilie homosexuelle devait être poursuivie devant les tribunaux,
mais dans les mêmes conditions que la pédophilie hétérosexuelle (Die
Zeit, 27 octobre 1905, page 5).
En 1909, il distinguait les homosexuels de la catégorie des pervers.
Trois Essais sur la théorie de la sexualité, note ajoutée en 1915 au premier essai : « La psychanalyse considère qu’un choix d’objet indépendamment de son sexe, également libre d’aller sur des objets mâles et femelles, comme on le trouve dans l’enfance, dans les états primitifs de la société, et dans les premières périodes de l’histoire, est la base originelle à partir de laquelle le type normal comme le type inverti se développent par une restriction de l’un ou de l’autre côté. »
Par la suite, il utilisa l’expression "variante de l’organisation génitale de la libido" pour désigner l’homosexualité.
Enfin, dans une lettre à une mère d’homosexuel publiée depuis dans sa Correspondance (9 avril 1935) Freud écrivait que l’homosexualité n’est "ni un vice ni un avilissement et [qu’] on ne saurait la qualifier de maladie."
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