Bonjour à l’auteur
J’avais en tête de rédiger un article sur ce thème (mais vous m’avez
devancé ) car effectivement, c’est bien la notion de "vie à la
retraite ET en bonne santé" qui est la notion sur laquelle il faut
s’appuyer pour décider.
Ajoutons deux points importants à mon avis, jamais discutés dans le
discours ultra-simpliste rabaché par nos sinistres, allonger la durée de
cotisation et aligner toutes les retraites sur le même système de
calcul :
. allonger la durée de cotisation à même 67 ans ne réglerait en rien le
problème des retraites ; on voit donc toute la portée idéologique du
discours sarkozien sur ce point particulier, idéologie que l’on a perçue
sous un vernis craquelant lors de sa sortie anti Mitterrand d’hier ! LA
véritable question est de savoir sur quelle assiette doit on faire
porter les cotisations. Pour le moment, et à l’exception d’une
communication bien rodée sur « on aussi va faire payer les riches », il
est indispensable de faire porter l’assiette de cotisation au dela des
revenus de base du travail, donc sur les parachutes dorées et autres
retraites chapeaux, sur les aides aux entreprises qui ont délocalisé et
généré du chomage en France très « mortifère » en terme de cotisation, et
au dela du monde du travail sur le monde de la finance. Taxons au titre
de la participation au retraite l’ensemble des revenus financiers à
hauteur des taxes prélevées sur les revenus du travail...
. l’autre question est celle du reste disponible à la retraite. Les
différences de régimes sont mises en exergue pour opposer privé et
public, ce qui permet de dévier l’attention de nos concitoyens sur des
niches fiscales telles celles évoquées plus haut, que l’on pourrait
mettre à contribution. Un étude de 1996 montrait qu’en dépit de modes de
calcul différents entre public et privé, les salariés du privé
partaient avec des retraites représentant la même proportion de leur
salaire que les salariés du public. Ceci est du au fait que les
employeurs (et les employé) du privé cotisent à des caisses de retraite
complémentaires qui leur permettent de dépasser le taux de 50% des
meilleurs salaires. Dans le public, l’état ne cotise à aucune caisse
complémentaire, et de nombreux éléments du salaire n’ouvrent pas droit
au calcul de retraite. Citons parmi ceux ci, les primes qui peuvent
constituer plus de 50% des revenus, ou les périodes passées comme
contractuel ou vacataire, ou dans certains services de l’etat ou des
collectivites qui font que la cotisation retraite n’est pas retenue pour
le calcul de la pension civile (la retraite de la fonction publique).
Ce sont ces différences qui justifient le mode de calcul différent, et
qui permettent aux salariées du privé et fonctionnaires de partir avec
des taux de retraite équivalents.
On est donc bien loin du discours simplissime de ce gouvernement qui
passe son temps à opposer les Français, à jouer sur les peurs, et à
gouverner pour des intérêts privés qui recoupent ceux d’une caste
dirigeante à laquelle émargent les dits gouvernants.
Réveillons-nous avant qu’il ne soit trop tard !
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