Monsieur Bulgroz, déclinologue de droite
Heureusement la presse de droite est solide
Soutenue par des groupes très désintéressés, soucieux d’information objective
M. Serge Dassault ,le nouveau propriétaire du Figaro déclarait aux rédacteurs : « Je souhaiterais, dans la mesure du possible, que le journal mette plus en valeur nos entreprises. J’estime qu’il y a quelquefois des informations qui nécessitent beaucoup de précautions. Il en est ainsi des articles qui parlent des contrats en cours de négociation. Il y a des informations qui font plus de mal que de bien. Le risque étant de mettre en péril des intérêts commerciaux ou industriels de notre pays » Ce que M. Dassault appelle « notre pays », on l’aura compris, c’est son entreprise de fabrication d’armes, Dassault Aviation. Et c’est sans doute pour la protéger qu’il censura une interview sur la vente frauduleuse d’avions Mirage à Taïwan. Ainsi qu’une information sur des conversations entre M. Jacques Chirac et M. Abdelaziz Bouteflika portant sur un projet de vente d’avions Rafale à l’Algérie
Ses récentes explications sur les raisons qui l’ont conduit à racheter L’Express et Le Figaro – un journal, a-t-il déclaré, « permet de faire passer un certain nombre d’idées saines » – ont renforcé l’inquiétude des journalistes .
Si l’on rapproche ces propos de ceux tenus par M. Patrick Le Lay, patron de TF1, sur la véritable fonction de sa chaîne, géant des médias français – « Le métier de TF1, avait-il déclaré, c’est d’aider Coca-Cola à vendre son produit. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c’est du temps de cerveau humain disponible » –, on voit à quels dangers peut conduire le mélange des genres, tant paraissent contradictoires l’obsession commerciale et l’éthique de l’information.
Ce mélange des genres peut aller très loin, à l’insu des lecteurs.
Walter Wells, directeur de l’International Herald Tribune (qui
appartient au groupe New York Times, lequel est coté à Wall Street), a
récemment mis en garde contre les conséquences de l’entrée en Bourse des
entreprises de presse : « Souvent, ceux qui doivent prendre une
décision journalistique se demandent si celle-ci fera baisser ou monter
de quelques centimes la valeur boursière de l’action de l’entreprise
éditrice. Ce genre de considérations est devenu capital, les directeurs
des journaux reçoivent constamment des directives dans ce sens de la
part des propriétaires financiers du journal. C’est un fait nouveau dans
le journalisme contemporain, ce n’était pas ainsi avant "
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