En y réfléchissant, j’ai de plus en plus de mal à leur en vouloir pour leur attitude. Certes, je suis quelque part satisfait de leur plantage, car je n’aime le foot qu’en tant que spectateur et n’ai pas de lien organique avec une équipe qui serait sensée représenter l’entité collective où je vis, et que donc je n’ai pas envie de me faire bassiner tout le temps avec le foot. Certes, je les trouve cons, prétentieux sans avoir les moyens de l’assumer, mais après tout, on leur demandait de gagner, et c’est parce qu’ils en sont incapables (et donc de faire passer leur attitude) qu’ils se font rejeter.
Après tout, il y a des champions qui se font, parfois sans le vouloir, des images de gens modestes alors qu’ils ont une morgue pas possible. Prenez Federer, mauvais perdant, suffisant sur le court, qui ne daigne pas toujours jouer à fond physiquement, qui se réserve une suite de plusieurs centaines de m2 à Paris pour Roland-Garros, on ne l’accusera pas de bling-bling ni d’être une racaille. Mais lui pratique un sport individuel, dans un pays qui n’avait jamais eu de tennisman masculin de premier plan mondial et n’attendait rien de lui au départ, et surtout, il a eu des résultats incroyables.
