« Or, lorsqu’on sait que ce sont les « artistes installés » qui, aujourd’hui, montent le plus au créneau pour fustiger le téléchargement, cela a tout de même un air de ridicule. »
Au contraire, c’est tout à fait logique de leur part. Malgré ce qu’ils disent, le problème pour eux n’est pas que le public rémunère les artistes ou non en général - la licence globale propose aussi de rémunérer les artistes, à peu près de la même façon que les droits de radiodiffusion contre lesquels on n’a pas entendu les mêmes artistes s’élever ces 30 dernières années.
Le vrai problème pour les artistes installés, c’est de savoir où va l’argent perçu. Avec le système actuel, ce sont les radios et les maisons de disques qui décident de ce qui est diffusé, et en conséquence de qui touche de l’argent. Avec un système de téléchargement libre, ce serait le public qui choisit ce qu’il écoute et finance. Des gens comme Cabrel ou Aubert ont tout à y perdre, car il y a fort à parier qu’ils precevraient une part moindre du gâteau.
Le fond du problème, c’est de savoir qui a le contrôle, le public ou l’industrie culturelle. Derrière les fausses raisons (défendre le droit d’auteur, rémunérer les artistes) données par l’industrie culturelle et les artistes qui la soutiennent, il y en a une vraie : garder un contrôle maximum sur ce que consomme le public, et sur sa façon de le consommer. Ils ont tout simplement peur que le public ait plus de liberté et eux moins de contrôle. Parce que ça risquerait de redistribuer les cartes, et donc moins d’argent pour les artistes établis et leurs agents actuels, et plus pour les autres.
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