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Philou017 Philou017 15 juillet 2010 11:57

« la propriété, c’est le vol »
Proudhon avait bien raison. Il a eu tort d’y revenir, dans sa recherche de solutions pour s’opposer aux institutions, et donc à l’état, défenseur des intérêts des puissants et particulièrement de la propriété. On sait que les plus grands propriétaires sont les plus riches et que la propriété permet d’exploiter ceux qui n’en ont pas....

La propriété, c’est le vol, car nul ne devrait avoir le droit de s’approprier un morceau de terrain, une maison, encore moins une usine. La terre n’appartient à personne. Sinon, à qui appartient l’eau de pluie, les oiseaux, les vers de terre, le vent, les plantes et les arbres, les insectes, les abeilles, etc ?
Une maison est en général le fruit d’un travail collectif, une usine ou une entreprise encore plus.

S’approprier un bien ne se justifie au départ que par un besoin de protection, qui lui même trouve sa source dans la peur que quelqu’un vienne vous prendre vos moyens de subsistance.
Dans une société organisée et civilisée, personne ne devrait être propriétaire , sauf de ses affaires personnelles. Chacun devrait se voir attribuer l’usage de facilitées et commodités (maison, appartement, terrain) selon ses besoins et ses capacités. Quand aux infrastructures collectives (entreprise, usines, bâtiments publics), elles devraient simplement être gérées par la collectivité.

Les rapaces ont de tout temps joué sur la peur des gens pour défendre la propriété, à leur profit. Leur principal argument est de dire, si on collectivise les biens, vous perdrez tout. Ils oublient de dire que la société basée sur la propriété, vous rend esclave et dépendant de ceux qui ont les moyens d’acheter. Ils omettent de signaler que la propriété induit la valeur des biens, cad l’argent, ce qui entraine une société de compétition où il y a peu de gagnants et beaucoup de perdants, où ceux qui sont modestes doivent toujours payer plus cher, par le crédit notamment, alors que les riches ont mille moyen de contourner les lois et de s’enrichir tant et plus, pendant que vous suez sang et eau pour réaliser vos modestes projets.

Tant que la société se basera sur la propriété et donc l’argent, l’homme ne sera jamais vraiment libre.

Bakounine a été bien plus lucide là-dessus (et par rapport au communisme) :

Je ne suis point communiste parce que le communisme concentre et fait absorber toutes les puissances de la société dans l’État, parce qu’il aboutit nécessairement à la centralisation de la propriété entre les mains de l’État. [...] Je veux l’organisation de la société et de la propriété collective ou sociale de bas en haut, par la voie de la libre association, et non du haut en bas par le moyen de quelque autorité que ce soit. Voilà dans quel sens je suis collectiviste et pas du tout communiste .

Et sur la prise de pouvoir, un vrai visionnaire :

Prétendre qu’un groupe d’individu, même le plus intelligent et les mieux intentionnés, sera capable de devenir la pensée, l’âme, la volonté dirigeante et unificatrice du mouvement révolutionnaire et de l’organisation économique du prolétariat de tous les pays, c’est une telle hérésie contre le sens commun et contre l’expérience historique, qu’on se demande avec étonnement comment un homme aussi intelligent que Marx a pu la concevoir.
Nous n’admettons pas même comme transition révolutionnaire, ni les Conventions nationales, ni les Assemblées constituante, ni les gouvernements provisoires, ni les dictatures soi-disant révolutionnaires ; pire que nous sommes convaincus que la révolution [...] lorsqu’elle se trouve concentrée entre les mains de quelques individus gouvernants, devient inévitablement et immédiatement la réaction.
http://fra.anarchopedia.org/Bakounine

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