Voici la preuve que les sujets cruciaux ne sont pas abordé dans une opposition stérile du capitalisme vs. Marxisme (qui omet volontairement des pans entier de l’histoire de l’économie et non des moindres), parlons plutôt de crédit publique sans intérêts et de protectionisme vs. le monétarisme néolibérale si vous voulez avancer :
http://www.solidariteetprogres.org/sp_Protectionnisme_originaux.php3
Extraits édifiants :
Comme le dit Abraham Lincoln, « l’homme n’est pas le seul animal qui travaille, mais c’est le seul à améliorer sa manière de travailler » Leibniz, Hamilton, List, Carey, et avant eux Montchrétien et tous les bâtisseurs d’Etat-nation depuis Louis XI, sont les principales références de ce système, connu depuis le XIXe siècle comme « le système américain », par opposition au « système anglo-hollandais ».
Alors que le système anglo-hollandais se définit par la possession et l’émission de monnaie, et par le contrôle qu’une oligarchie financière de banquiers centraux exerce sur l’Etat, le système américain s’exprime par le crédit productif public, c’est-à-dire par le pouvoir donné à l’exécutif d’émettre du crédit pour de grands projets, avec le consentement du législatif, c’est-à-dire, en l’espèce, du Congrès américain. Dans un cas, comme dans l’Union européenne actuelle, règne un monétarisme par nature malthusien, puisqu’il est attaché aux valeurs financières existantes, dans l’autre, comme le prescrit la Constitution américaine, aujourd’hui détournée de son objet mais qui constitue une référence fondamentale, le crédit émis anticipe sur un état plus avancé de la société en promouvant l’essor de technologies nouvelles et en équipant la nature (infrastructure matérielle) et la société (infrastructure humaine) pour les recevoir. Le crédit public, par delà l’impôt et l’emprunt, est ainsi conçu comme un levier de transformation, son remboursement étant assuré non par la surface de son bénéficiaire éventuel, mais par le revenu qu’engendre le projet entrepris. C’est ce que Louis Armand appelait un « pari sur l’avenir », en se référant à la planification indicative française, et que des dispositions monétaristes nationales datant du début des années soixante-dix et le traité de Maastricht interdisent aujourd’hui en France et en Europe.
Nous avons donc détruit notre capacité de travailler pour l’avenir en nous privant du moyen de le faire. L’évolution de l’économie mondiale, et en particulier de l’Europe, depuis 1971-1974 (découplage du dollar et entrée de la Grande-Bretagne dans le Marché commun), sont la preuve de ce crime absurde commis contre les générations futures, qui aujourd’hui se retourne contre nous-mêmes.
L’opposition entre économie physique et économie monétaire revient en fait à la distinction essentielle entre l’homme et l’animal. L’animal agit suivant ses instincts et les témoignages de ses sens, et à partir d’eux, il déduit et induit des comportements « logiques » dans un rapport relativement fixe à son environnement : il est un écologiste respectueux. L’homme, au contraire, établit des hypothèses sur des principes physiques universels, les valide par des expériences fondamentales et les applique sous forme de technologies qui transforment son environnement : il exerce sa responsabilité sur la biosphère.
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