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En réponse à :


easy easy 25 juillet 2010 11:36


Ce papier commence par
La classe moyenne française va-t-elle exploser ou imploser ?

Il se termine par

La classe moyenne va-t-elle exploser de colère et d’indignation, ou imploser et se déliter morceau par morceau ?

On retrouve donc la même question et il est ajouté, comme pour justifier que l’auteur nous ait accroché avec une question dramatique mais s’est épargné d’y répondre, que C’est à elle de répondre

Et entre les deux, c’est la souffrance d’une partie de cette classe moyenne qui est exposéé.



Le titre aurait été : c’est la Lower middle class qui dérouille le plus (et qui pourrait basculer dans la misère si ça continue) ce papier aurait gagné en cohérence et en sincérité.
Poser une question en entrée et finir par la même question en sortie c’est ventre mou.

Soit on fait de l’informatif (par exemple le papier de Yannick Comenge sur les bavures et les paradoxes des drones ou les deux premiers papiers de notre ami Constant Pourpier. Morice et bien d’autres bossent tout le temps dans cet esprit là) auquel cas on engage sa qualité d’informateur, de sourceur, de documentaliste.

Soit on fait du prospectif ( La situation était A, elle devient B et elle se dirige vers C ), auquel cas on engage sa qualité de prospecteur, de nez, d’éclaireur, de débroussailleur.

Soit on fait de l’alerte (Attention on va dans le mur) auquel cas on engage sa qualité de vigie, de sentinelle de sirène 

Soit on expose son regard sur les choses, sa philosophie (Bernard Dugué étant à mi chemin entre l’informatif et le regard, pendant que Lisa Sion est à 100% dans le regard avec son papier « Pour la fin du monde prends ta guitare », auquel cas on engage son image très personnelle d’être humain.

Soit on fait de l’état d’âme (Par exemple : Je souffre des crottes de cabots et de nabots) auquel cas on n’engage que dalle : Scusez-moi, j’étais ivre, ou en colère, ou déprimé...

Mais titrer en prospectif avec l’air de s’engager, mâtiné d’alertisme pour s’étaler tout au long du papier en  je vais crever si vous continuez à me sucer, et finir par demander à autrui de répondre à l’angoissante question à sa place, c’est ne rien oser.

Très synthétiquement, ce genre de papier revient à titrer est-ce que je vais en crever sans rien dire ou me révolter ?, puis à étaler sa souffrance puis à reposer la question est-ce que je vais en crever sans rien dire ou me révolter ?
Sauf qu’à la place de Je, bien trop impliquant, l’auteur convoque Il ou Elle ou Nous, c’est eux, les autres qui doivent s’engager et répondre à sa place.


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