Pour répondre à King-Al-Batar, mais pas qu’à lui.

Vous n’êtes pas choquant, loin de là, puisque vous véhiculez des généralités maintes fois entendues.

- Si des vieux (à partir de quel âge ?) votent à droite et critiquent les jeunes, c’est vraiment pas d’hier !

Outre le classique « c’était mieux avant » qui ne fait que pleurer après sa jeunesse perdue (on y a eu droit aussi !), nos chers gouvernants ont souvent su dresser les uns contre les autres, avec une petite prime aux vieux c’est vrai puisqu’eux sont plus nombreux sur les listes électorales...

- Quant à ne pas être à la auteur des espérances, la panne de l’ascenseur social étant bien confirmée, les vieux seraient-ils les auteurs de ce sabotage ? j’ai deux enfants : l’un s’en tire bien (quoique, 1 400 € avec Bac + 5...) l’autre est chômedu. Le vieux fait tout ce qu’il peut pour aider, bien sûr.

- Nous avions du travail c’est un fait et je n’aimerais pas (à ce sujet) avoir 18 ans aujourd’hui. Pensez-vous réellement que ce fait vous a pénalisé et que nous en sommes responsables ? En quoi ? La seule « explication » qui me viendrait à la mémoire date de 1940, un autre genre de crise..

 A l’époque, un vieillard (pas un vieux) prestigieux, cherchant à faire porter la responsabilité de la défaite à n’importe qui sauf aux intéressés, avait fait fonctionner la vieille ficelle du bouc émissaire. C’était « l’esprit de jouissance qui nous a fait tant de mal ! » Ça ne vous rappelle rien ? Le discours tenu sur la génération de 68 depuis un moment déjà...

- Vous parlez de jalousie mal placée (c’est quoi une jalousie bien placée ?) Effectivement reprocher à d’autres d’avoir eu une belle jeunesse... Qu’en savez-vous ? je n’ai rien à ajouter sinon que c’est un sentiment, pas une analyse.

- Me nourrir, non ! j’ai effectivement cotisé plein pot depuis mes 18 ans, je ne tire pas sur la corde de la solidarité, très loin de là, et n’aurais donc pas à mordre une main qui ne me nourrit pas. S’il m’arrive de critiquer des comportements c’est au cas par cas, en tenant compte du contexte. La jeunesse, pour moi n’est ni une qualité en soi ni une pathologie.

En bref, méfiez vous de l’amalgame des sentiments avec des généralités. Ça ne profite qu’à ceux qui nous exploitent.