Ces spécialistes étaient chargés d’indiquer aux enquêteurs, lancés sur la piste d’une organisation internationale de trafic d’armes et de blanchiment d’argent, les caches imaginées par les seigneurs d’antan pour dissimuler leurs biens les plus précieux. Leur contribution a été précieuse. En dix jours, 260 armes de poing et de guerre, dont des mitrailleuses antiaériennes, ainsi que 3 tonnes de munitions et d’explosifs ont été retrouvées. Vendredi soir, les dessous d’une petite arche ont encore livré une dizaine de pistolets et plusieurs kilos d’explosifs. Dans une cache se trouvaient des uniformes de gendarmes volés dans une caserne de la région d’Amiens.
. Ses revenus déclarés ne correspondaient pas à son train de vie Au même moment, un deuxième château est investi dans le bois d’Hourpes, à Thuin, près de la frontière française. Là aussi, les enquêteurs découvrent des oeuvres d’art et une pièce aménagée pour y faire pousser des plants de cannabis.
http://www.dhnet.be/infos/faits-divers/article/299979/des-millions-d-euros-blanchis.html
Trente-deux prévenus étaient convoqués. Plusieurs personnes dont les biens ont été saisis sans qu’elles ne doivent répondre de préventions devaient encore être contactées. Problème : certaines d’entre elles sont domiciliées à Dubaï, en Martiniqueou… sur un yacht. Pour le parquet carolo , Sebastiano Di Luciano et le dentiste Philippe Melchior (qui habite Sheffield) sont les dirigeants d’une organisation criminelle spécialisée dans le blanchiment d’argent. Ce qui expliquerait la vie de nabab que Di Luciano menait dans son château de Forchies, où les rénovations ont atteint les 464.000 euros, alors qu’il ne déclarait que 650 euros de revenus par mois au fisc. Sans parler des Bentley, Ferrari 348, BMW 745 et Porsche 911, ou de l’acquisition et de la rénovation du château de Hourpes pour environ 530.000 euros.
« Hier, la présidente Thérèse Brigode a rendu sa décision, reconnaissant la détention illégale de la plupart de ces armes. Un doute subsistait toutefois sur l’origine des explosifs entreposés dans le jardin. Domenico Di Luciano a finalement été condamné à deux ans de prison avec sursis pour ce qui excède la détention préventive. Sébastiano, déjà titulaire d’un casier, a écopé de dix mois ferme. »