Enfin un article intéressant.
Dans ’Toujours plus’ de De Clozet, l’auteur affirme que statistiquement parlant, il n’y a pas eu de création d’embauche réelle en France, depuis....1986. (si on prend en compte les vrais chiffres du chômage de l’époque, si on ne compte pas les remplaçants des départs retraites, si on ne compte pas les fonctionnaires).
Les chiffres sont truqués car trop honteux pour un pays comme la France. Pourtant, de manière simple, on peut les récupérer en lisant les statistiques. A savoir :
- Un chômage de masse chez les jeunes de moins de 25 ans qui nous place au dernier rang européen,
- Un chômage de masse chez les plus de 50 ans et la quasi-impossibilité pour eux de retrouver un travail.
Environ 8 millions de précaires, petits boulots, intérim, qui sont comptés chaque année dans ce pays.
Il suffit tout de même de regarder les offres d’emploi et de postuler dans les grandes villes pour se rendre compte que même au smig, la situation n’est pas folichonne. Le marché du travail dort sur ses lauriers.
J’y vois plusieurs raisons :
- L’inatractivité :un travail qui est devenu de plus en plus pénible, car la rentabilité à tout prix l’a rendu inhumain pour l’ouvrier. Voir l’excellent reportage sur Peugeot Sochaux par exemple, qui montre l’évolution de l’industrie, sa transformation pour faire face et s’adapter aux pays d’asie qui ont rationalisé au maximum l’outil de travail : espace de plus en plus retreint pour l’ouvrier, cadences trop rapides, stocks tendus, horaires flexibles, deshumanisation du travail.
- Des cotisations trop couteuses pour l’employeur. Le cout du travail en France est le plus élevé d’Europe. Pour un petit artisan, il faut un carnet de commande et donc une visibilité à 6 mois. Hors en période de crise les commandes chutent. Donc hausse du chômage.
- Une fonction publique pléthorique en France, un état fort, qui pèse trop lourd sur la collectivité en terme de charges. D’ailleurs c’est la dette publique qui paie les salaires des fonctionnaires, à partir d’octobre, tous les ans dans ce pays.
Les remèdes sont pourtant simples. Pour la mondialisation hélas je n’en vois pas. A moins d’interdire ou de réguler fortement le commerce international. Mais c’est mauvais pour nos exportations. Donc les remèdes :
- Diminution drastique du nombre de fonctionnaires, suppression des départements, et logiquement abaissement des charges pour tous.
- Diminution des charges pour les pme qui pourront alors se développer et aller de l’avant.
- Augmentation drastique des contrôles aux caisses d’allocations car c’est nous qui payons et la fraude s’élève à 40 milliards d’euros par an.
- Suppression des niches fiscales qui favorisent la triche et l’inégalité entre les citoyens pauvres qui payent plus d’impôt sur le revenu que les autres, qui eux s’arrangent avec leur conseiller fiscal.
Bref. Avec un peu de bon sens, on pourrait s’en sortir. Hélas nous sommes gouvernés par des béni-ouioui qui songent à leur carrière, pas du tout aux intérêts de la collectivité, et qui nous enfoncent chaque année un peu plus.
La France fut pourtant un grand pays, un modèle même, un phare pour les autres pays du monde. Il suffirait de peu pour redresser la situation. Et alors la part de la population pauvre diminuerait d’elle-même. Pour cela il faudrait des dirigeants responsables, désireux d’établir enfin l’égalité entre tous les français, désireux de respecter les principes de la république. Nous en sommes loin. Il faut dire que les ors dont ils s’entourent ne les aident pas à voir clair..
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