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Ecométa Ecométa 6 octobre 2010 11:22

@ffi

« Une religion est une méthode pour former des mœurs collectives ».

La politique oui, à condition que les hommes politique la conçoivent comme telle, comme un système au service de la société et non à leur seul service ! Pour la religion, si on regarde la bible, oui, certes oui… mais entre la théorie, les bonnes intentions, et la pratique …. de ce point de vue la religion, la crainte des Dieux, ensuite de Dieu ou du diable : elle a surtout servi à dominer, à ne pas trop réfléchir, à avilir, empêcher toute réflexion sur la vraie nature humaine, à maintenir dans l’ignorance !

Il n’y a ni Dieu, ni diable, il n’y a que le bon ou le mauvais génie des humains… et le plus souvent c’est le mauvais génie humain qui est à l’œuvre… même en matière de science !

Ce qui compte c’est la « valeur d’usage » (Xénophon) ; de ce point de vue une approche « finaliste » serait plus intéressante qu’une approche exclusivement « utilitariste », qui, visiblement, prend toujours le dessus !

De ce point de vue, de la confusion entre fin et moyen, voire de l’exclusive du moyen, du moyen pour le moyen, d’un positivisme du seul moyen mis en œuvre ( il n’y aurait  plus de causes… que des conséquences sur lesquelles il nous suffit d’agir, et c’est ce qui fait que nous ne faisons qu’ajouter des conséquences à des conséquences et forcément des problèmes) ; de ce point de vue, j’en reviens toujours  à l’Ethique de Kant !

« Agis de telle sorte que la maxime de ton action puisse être érigée par ta volonté en une loi universelle » et non individuelle ou personnelle ».

« Agis de telle sorte que tu traites l’humanité en toi-même et en autrui comme une fin et jamais comme un moyen ».

« Agis comme si tu étais législateur et sujet dans la « République » des volontés libres et raisonnables »

« La science est donc bien une méthode » : chemin à suivre pour établir des vérités objectives » !

La science est une méthode… ce qui impliques des particularités ; la science est un savoir on ne peut plus particulier, qui devrait être traité comme tel et non comme une exclusive à laquelle l’ensemble du savoir serait réduit !

Quant au chemin à suivre … pour établir des vérités objectives !

Il n’y a qu’à constater les querelles en tout genre des experts scientifiques : les chapelles, les chasses gardées : où se situe la frontière entre l’objectif et le subjectif ? Tout est relatif à l’humain et là il y a un problème car la science est un savoir humain, de conception humaine, avec toutes les conséquences que la condition humaine absolument fantastique, passionnante, suppose !

Par ailleurs, comme la nature humaine, pourtant tellement fantastique, avec ses défauts mais également ses qualités, est niée : comment pourrait-elle s’améliorer ? Comment, dans de telle condition de négation de l’humain, de sa « nature imparfaite » … et c’est tant mieux car autrement quel ennui : comment dans de telles condition améliorer notre savoir de l’humains et le savoir humain ?

Le problème de la science c’est précisément de vouloir établir des vérités absolues : quelles vérités absolues ? Il est facile de constater que les vérités scientifiques d’hier, soi-disant « pures », ne sont pas celles d’aujourd’hui, qui, elles-mêmes, ne seront pas celles de demains ; un peu plus de circonspection, même beaucoup plus, en matière de science ne ferait pas de mal !

Pour utile qu’il soit, ce savoir scientifique, et, par certains côtés il l’est, il est même nécessaire lorsqu’il est appliqué exclusivement au « matériel » à ce que l’humain matérialise ; par d’autres, par son exclusive… et son application sans aucun discernement à l’ « Humain »… comme si l’Humain était une matière simple, cette arrogance de la science que l’on doit à Descartes (se rendre maître et possesseur de la nature… comme des états de nature, la dominer) ; de ce point de vue , la science et la technique, le technicisme appliqué aux affaires humaines : tout ceci est largement surfait !

Et que dire de ces pseudosciences : de ces pratiques sociétales, comme l’économie ou la politique, que certains veulent absolument élever au rang de science : de leur science !

Il n’y a de science possible que dans un domaine très réservé, qui est celui de la seule physique… à la condition expresse, après avoir observé et compris, réellement compris, objectivement compris et non subjectivement,  de vouloir imiter, copier, complémenter, voire métaboliser … comme le fait la Nature,  voire assembler ingénieusement, et non manipuler pour manipuler… jusqu’à la destruction ! Comprendre pour réellement faire quoi : pour mieux agencer ou pour mieux manipuler ?

La science doit déboucher sur de la technique appliquée, de la matérialisation utile et nécessaire à l’humain pour satisfaire ses besoins, ceci, de manière raisonnée et raisonnable et non d’une manière qui abuserait les choses et les êtres… dominerait ou permettrait de dominer l’humain et les humains !

La science, et loin s’en faut, qui n’est pas sans poser de problèmes, n’est pas le parangon de vérité voulu par Descartes et consorts les scientistes ; le problème de la science est le même que celui de la religion : vouloir établir des « vérités pures »… parvenir à une perfection illusoire !

Il n’y a pas de vérités, ni pures, ni parfaites, il n’y a que des « réalités » et encore « relatives » : que du factuel ; un factuel qui n’a rien de définitif car les choses peuvent se retourner avec le temps : un malheur déboucher sur un bonheur au bout du compte… ou inversement ! Rien, et c’est ce qui est fantastique : rien n’est définitivement établi dans le domaine de l’humain !

Pour qu’il y ait des vérités absolue, il faudrait que les choses soient figées, or, rien n’est figé ; tout est en mouvement, en interactions et en interdépendances complexes et dynamiques.

Dans un tel monde, purement physique ou métaphysique humain, systémique, écosystémique, métasystémique, il n’y a pas de perfection possible car serait le signe de la fin ; c’est seulement la complémentarité de l’ensemble qui peut tendre vers une certaine forme, non pas d’aboutissement, mais simplement d’entendement : que cela, l’entendement, et c’est déjà pas mal, qu’il nous faut chercher… la bonne intelligence dans les affaires humaines !

Notre problème c’est de chercher une perfection totalement impossible … pour autant à ce point d’imperfection, en réalité d’entendement entre les choses : nous avons un sérieux problème de savoir… ou plus exactement de compréhension fondamentale !


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