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Ilker 7 octobre 2010 20:22

Par ailleurs, un truc bizarre encore, que je lis ici ou ailleurs, c’est qu’on reproche aux Juifs de singulariser la Shoah, en gros de dire « nous, nous, nous » et en même temps on soutient les Arméniens dans leur volonté de singulariser leurs souffrances, en la calquant justement sur la Shoah (vocabulaire, déroulement des événements, d’ailleurs les Turcs auraient inspiré les Nazis d’après la propagande en cours, tout cela en se basant sur une seule phrase qu’aurait(...) prononcé Hitler, c’est court comme preuve, mais le but n’est pas d’avoir des preuves, la faute est déjà ).


Le fait est que les Européens (Français et Allemands principalement) n’en peuvent mais de devoir seuls porter le poids d’une conscience lourde d’un crime sans exemple (la Shoah) et ils se cherchent des « compagnons de route » dans le crime. 

C’est alors désingulariser la Shoah en cherchant des exemples ailleurs : « ah, mais ça a également eu lieu ailleurs et dans le passé ». C’est une manière de redevenir normal au fond, l’histoire turco-arménienne n’étant qu’un moyen de retour à la normal - sinon on s’explique mal que ce sujet prenne tant de place dans les pays occidentaux.

Ainsi, si la tragédie arménienne est une faute pour les bourreaux (faute pour la violence et la tuerie contre des civils), elle n’a pas avoir avec le génocide des Juifs, c’est ici que les Turcs refusent le terme de « génocide », et non pour se défiler de leurs responsabilités. Le jour où la tragédie arménienne, loin de toute propagande, sera nommée pour ce qu’elle fut, alors le repos de la mémoire sera possible.

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