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En réponse à :


Plus robert que Redford 12 octobre 2010 22:40

@ Morice :
P@py n’est pas la France.
Soit !
Alors, Qui est la france ???
Cher Morice, Sortez nous une belle étude statistique, un medley de 60 milions de témoignages individuels compensés, avec randomisation des marges et un beau test de Khi2 pour un résultat pondéré de l’âge du capitaine....

Chaque témoignage doit être pris pour ce qu’il est, une parcelle infime de la réalité globale, un éclairage particulier de la réalité de notre société, pas plus, et surtout pas moins.

Je vous donne le mien :
Misérable Souchien, enfant des faubougs du Creusot (ville bourgeoise s’il en est, hein !..) comptant dans sa généalogie plus de « filles de ferme » et de « charrons, manouvriers » que de petits bourgeois Sèvriens, j’ai grandi dans une HLM en lisière de ville où s’étaient rassemblés tous les nouveaux venus vers ce phare de l’industrie métallurgique triomphante qu’était Le Creusot dans les années cinquante ! Des p’its immigrés, y’en avait des floppées parmi mes copains : des ptits polacks, ritals, yougos, portos... y’avait même un chinetoque !!
Quand il m’arrivait de rentrer chez eux pour un goûter commun ou pour un coup de mercurochrome sur un genou écorché, ça parlait parfois des langues bizarres, mais jamais le copain ne répondait dans l’idiôme de ses parents !! ça m’a toujours surpris parce que je savais bien qu’ils jaspinaient tous peu ou prou la langue de leurs ancêtres, mais jamais en ma présence ils n’auraient parlé « leur » langue !... Ils répondaient toujours en français à leurs parents, ou bien, cas extrême, si la mémé ou le pépé n’entravait pas un nib de Gaulois, le copain, il leurs faisait « Hmmm, hmmm » en signe d’approbation, ou de dénégation ; ça dépendait du mouvement de tête qui accompagnait le grognement...
Et puis, les petits Kaluzniak, Szczuczak, Bulmanski, leurs prénoms, c’était (c’est toujours) Hervé, Gilles ou Jean-Paul, pas Tadeuz ou bien Zbignew, Les Zanetacci ou les Trivino, c’est Michel et François, pas Demetrio ou Salvatore, Yarovay, il s’appelait Georges, pas Goran, et j’en passe, et des plus symboliques...
Je sais plus quel con a dit, p’têt’ bien ici, « On pourra parler d’intégration quand les français appelleront leurs enfants Aziz ou Yasmine... » Ca m’a bien fait rigoler, pour sûr !
Alors, oui, l’intégration ça demande des efforts, des deux côtés, mais même si pour moi c’est un peu un fantasme républicain, j’y crois plus qu’à un repli « identitaire ». Et puis quelle identité, d’abord ??? S’ils ne se sentent pas « d’ici », il ne seront pas mieux considérés de « là bas » par ceux la même qu’ils considèrent comme « leurs compatriotes » et qui les rejettront à plus d’un titre...


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