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Rémi Manso Manso 26 octobre 2010 16:17

Avant de parler de natalité européenne, il faudrait d’abord se replacer dans le cadre plus général de la population mondiale. Or premier constat, celle-ci est DÉJÀ beaucoup trop importante. En effet, la Terre ne peut accueillir durablement que 4 à 5 milliards d’êtres humains.

Ensuite, si on se concentre sur le cas français, la natalité est peut-être légèrement sous le seuil de renouvellement, mais quoiqu’il en soit, la population française croît de 350.000 personnes par an (natalité + immigration). A ce rythme, nous pourrions être 100 millions dans un siècle. Je sais que certains en rêvent, mais quand on voit qu’un département de la superficie de l’Isère disparaît tous les dix ans sous le béton, il n’y a pas de quoi se réjouir...
Un objectif raisonnable serait dans un premier temps de stabiliser notre population, voire à plus long terme de la faire décroître, en maintenant un ratio jeunes/personnes âgées
harmonieux. Pour ce faire, l’abandon des allocations familiales au delà de 2 enfants serait une bonne mesure, ce évidemment sans effet rétroactif. Voir d’ailleurs ce que propose l’association Démographie Responsable.

@Ulysse écrit : « Or, la natalité dans les pays d’Afrique subsaharienne s’effondre actuellement et d’ici quelques années elle sera autour des 2,5 enfants par femmes. » Je ne sais d’où viennent ces chiffres, car à part l’Afrique du sud, on en est toujours à des taux de plus de 4 ou 5, quand ce n’est pas 7 comme au Niger. La population africaine devrait d’ailleurs encore doubler dans les 40 ans à venir pour passer de 1 à 2 milliards. Et donc si cela peut le rassurer, le flux de l’immigration ne devrait pas se tarir... 
Et d’ailleurs justement sur le cas de l’Afrique subsaharienne, il est bien évident que l’on devrait porter beaucoup plus d’attention à cette croissance démographique explosive qui l’aura fait passer de 220 millions d’habitants en 1950 à 1 milliard aujourd’hui. 
Il faut savoir que ce phénomène est dû à l’amélioration des conditions d’hygiène et de la médicalisation pré et post-natale, mais qu’il s’est réalisé et qu’il continue à se faire, en partie, contre la volonté des femmes. Le Fonds des Nations Unies pour la population évalue en effet à 35% le nombre de grossesses non désirées. C’est d’ailleurs entre autres pour aider les femmes des pays les plus pauvres qu’une pétition en faveur de la gratuité de la contraception dans le monde a été récemment lancée sur le net.
Quant aux grossesses apparemment désirées, il est bien évident que les mères qui ont 5, 6, 7 ou 8 enfants n’imaginent même pas ce que serait leur vie sans ce fardeau. Elles sont le plus souvent sous le joug de leur maris, de leur famille et de la tradition. Ces maternités à (grande) répétition sont de toute évidence une atteinte aux droits des femmes.

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