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eric 21 novembre 2010 08:31

Que de révélations dans cet article ! Pas sur la prostitution, ni bien sur, sur le libéralisme, dont l’auteur , à la suite de Michéa a l’air d’avoir une méconnaissance à peu prêt parfaite, mais bien sur les agrégés de lettre plus ou moins de gauche.......

- On savait qu’être parmi les meilleurs permettait d’échapper aux enfants du peuple. Le système de notation des enseignants fait qu’il est rare de trouver des agrégés dans les établissements dits à problème.
- On découvre que nos agrégés, formés à grands frais par le contribuable pour être les phares de notre système éducatif peuvent même parvenir au nirvana de la fonction enseignante, ne jamais voir d’élèves... Il se confirme que notre école est plus conçue pour ses personnels que pour les enfants.

Mais cela n’est peut être pas très grave si on considère l’absence de culture littéraire et historique qui semble les caractériser si on en croit cet article.

Culture : le libéralisme est en gros la doctrine éthique en matière de politique et d’économie de la réforme. Elle est marquée par la morale, l’éthique, le souci du droit, et le fait de privilégier la liberté de l’individu.
L’idéologie née de la crainte du religieux et cherchant à refouler morale, subjective etc... c’est le matérialisme athée.
D’ailleurs, les pays les plus libéraux et au premier rang les États Unis, sont aussi ceux qui sont restés les plus religieux. A l’extrême inverse, l’URSS était parfaitement anti cléricale et anti libérale, la France occuppant un rang intermédiare en connaissant une tradition antireligieuse forte et une appétence très relative au libéralisme.

Logique : il est quand même à peu prêt évident que l’ensemble des partis dit libéraux de par le monde, sont également considérés par les gauches comme « traditionalistes » sur les plans de la morale des meurs, et de ce que même les agrégés,de français, à gauche, dans leur sabir qui fait bon marché de la langue française, nomment les réformes « sociétales ».

Il est assez savoureux de voir les adeptes des libérations tous azimuts, partisans des « engagements réversibles », dénonciateurs des « berceaux, premiers bagnes » de la jeunesse« , et pêle-mêle, de la famille traditionelle, de la sexualité traditionelle et des valeurs traditionnelles au sein de tous les partis libéraux, venir nous expliquer que le libéralisme serait responsable du matérialisme ambiant croissant.

Cela est particulièrement vrai en matière de prostitution. La position de l’ensemble des partis libéraux, au nom d’un foi toute spirituelle et indémontrable dans l’ultime dignité de la personne humaine, est une hostilité sur le fond, mais constatant l’inéluctabilité de la chose ils tentent en général de la gérer au moins mal sans jamais en reconnaitre le caractère anodin.
Le camp »progressiste« en revanche est déchiré. Si il s’accorde à reconnaitre la liberté de faire ce que l’on veut de son corps, et fait rarement la différence entre vendre sa force de travail ou le dit corps, il est fortement divisé, entre spécialistes, entre ceux qui pensent que la prostitution aujourd’hui est inacceptable parce que des hommes s’approprient la plus value du travail de femmes, et ceux qui pensent qu’elle est inacceptable en l’état parce que sexiste. Il faudrait qu’il y ait autant de prostitué (e) s, hommes que femmes. ( voir notamment les travaux de Toulouse le Mirail, des féministes etc...).
Dés lors que tout travail salarié pour un »patron«  »capitaliste« est une aliénation peu éloignée de la prostitution, la prostitution peut apparaitre logiquement comme un travail comme un autre ou peu s’en faut.

Mais alors, qu’est ce que ce »libéralisme barbare" dénoncé par l’auteur et Michéa, et dont les positions seraient à l’inverse de celle des partis libéraux existant dans le réel ?

Ce qui ressort de cet article, c’est qu’épouvantés par les conséquences éthiques d’une trop grande réussite du matérialisme athée qui les caractérise, certains, à gauche, cherchent un responsable ailleurs. Ils se sont inventé un ennemi à leur image. Comme ils sont par tradition intellectuelle idéologues doctrinaires, ils se fantasment un ennemi qui serait un libéralisme idéologique doctrinaire, assez semblable au socialisme bolchevique.
Il n’existe pas dans la vraie vie hors de groupuscules sans influences réelle. Ceux-ci, comme les libertariens américains, sont d’ailleurs souvent d’anciens gauchistes repentis qui brulent ce qu’ils ont adoré et adorent ce qu’ils ont brûlé avec le même dogmatisme que celui de leur jeunesse trotskiste.
Mais qu’importe le réel à ces agrégés sans culture, à ces enseignants sans élèves, à ces fonctionnaires sans affectations, à ces socialistes sans le peuple et à ces moralisateurs sans ethiques. L’essentiel est que les méchants soient ailleurs, qu’ils existent ou pas, et qu’ils n’aient pas de questions à se poser sur eux même...


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