J’ai beau détester le personnage de Sarkozy et la politique qu’il mène, je trouve effectivement la réaction des journalistes tout à fait disproportionnée et hors de propos. Sans doute y a-t-il là une bonne dose de corporatisme.
Cela dit, les propos de Sarkozy étaient pour le moins maladroits. S’il avait été un tant soit peu lucide, il aurait pu prévoir la réaction des médias, compte tenu - justement - de leur corporatisme. C’est pourquoi j’incline à penser, au contraire de ce que laisse entendre Paul Villach, que Sarkozy n’avait pas prémédité son coup. A mon humble avis, il s’est simplement emporté, comme il en a l’habitude.
Pour en revenir aux journalistes, je pense que toute cette affaire ne s’explique pas seulement par le corporatisme. Comme le disait Paul Villach, il y a sans doute aussi un « leurre de diversion ». Il est relativement facile, pour un journaliste, de taper sur le personnage de Sarkozy, sur son caractère autoritaire, hyper narcissique, mégalomane, colérique, etc. Il est moins facile de mettre en question sa politique antisociale, parce qu’elle repose sur des principes partagés aujourd’hui par la plupart des grands médias, comme la plupart des grands partis politiques, en France comme dans le reste de l’Europe. Sarkozy est l’arbre qui cache la forêt. C’est un arbre particulièrement tordu et repoussant, sans doute, mais n’oublions pas qu’il y a pour le remplacer des Villepin ou des Strauss-Kahn qui ne valent guère mieux.
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