• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


Stéphane GUINOT 2 décembre 2010 22:46

Bien sûr qu’il faut bien commencer à travailler un jour. Mais enseigner est un métier qui s’apprend. Ca ne s’improvise pas.

Bien entendu, la formation qui était proposée avant la « réforme » au sein des IUFM était perfectible. Quant à dire qu’elle était « ridiculement inutile », je ne le crois pas. L’enseignant y apprenait à organiser son travail sur l’année, sur chaque période, sur la semaine, sur la journée. Il apprenait à construire des séances, à gérer la relation avec les parents, à réguler les conflits au sein d’un groupe. Il recevait des informations sur les stratégies que les élèves utilisent dans l’pprentissage de la lecture, etc... Beaucoup de personnes pense que l’IUFM ne formait pas car il ne fournissait pas de « recettes » directement applicables par les enseignants. Mais il ne faut pas oublier qu’un enseignant n’est pas un « exécutant » de bonnes pratiques. C’est un concepteur. L’enseignant doit sans cesse se remettre en cause, remettre en cause son travail, explorer de nouvelles pistes pour faire progresser ses élèves. Pour cela, il n’existe pas de recette. Chaque enseignant doit trouver sa façon d’enseigner qui lui convient le mieux et adapter sa pratique aux élèves qu’il a en face de lui.

Je dirait donc qu’avant, la formation était bonne mais perfectible alors que maintenant, elle est inexistante. De plus, la réformer de la formation initiale des enseignants a des conséquences graves sur la formation continue qui est elle aussi réduite à peau de chagrin.

Vous dites que la qualité de l’enseignement dépend de l’enseignant. J’ajouterais que la qualité de l’enseignant dépend en grande partie de la formation qu’il a reçue. Les enseignants sont aujourd’hui complètement démunis face aux difficultés qu’ils rencontrent.

Vous dites également qu’apprendre sur le tas est moins pire qu’avant. Je ne le pense pas. D’abord il convient de préciser que la formation « ancienne version » était loin d’être complètement déconnectée des réalités du terrain puisque les enseignants stagiaires passaient un tiers de leurs temps en responsabilité d’une classe : stage filé d’une journée par semaine dans une classe durant toute l’année + 2 stages en responsabilité de 3 semaines chacun. Le reste du temps, passé à l’IUFM, parmettait à l’enseignant de réfléchir à sa pratique, de la confronter à celle des autres collègues, d’analyser ses réussites et ses échecs, de préparer des séances qu’il allait tester devant ses élèves pour ensuite partager ses expériences avec ces collègues stagiaires. Il passait également une partie de ce temps à aller observer, préparer et conduire des séances dans les classes de maîtres formateurs.

Quant à la phrase : « tout le reste n’est que gesticulation corporatistes syndicalistes », je ne la comprends pas.

Stéphane Guinot


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès