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Stéphane GUINOT 2 décembre 2010 23:23

Choisir le métier d’enseignant par défaut ??? Je ne le pense pas. Le concours est bien trop difficile est les pourcentages de réussite assez bas. On ne devient pas enseignant en claquant des doigts. Le concours demande une longue préparation. Il demande aussi aux candidats d’être complet au niveau de la maîtrise des disciplines.

J’ajouterais également, pour vous répondre, qu’on ne peut pas savoir à l’avance si on est capable d’enseigner ou pas. Un premier tri est fait lors du concours (ce tri est certes mauvais puisqu’il se base presque uniquement sur la maîtrise des disciplines), un deuxième tri (plus axé sur la pédagogie, la didactique et la gestion de la classe) est fait lors de l’année de stage avec des stagiaires qui sont prolongés dans leur année de stage ou directement licenciés.

Concernant les vacataires, la situation est dramatique, mais pas dans le sens où vous le dites. Très souvent, ils sont recrutés sur un simple entretien de quelques minutes où les compétences de la personne ne sont même pas vérifiées. L’entretien a juste pour but d’informer le vacataire sur son futur poste. J’ai moi-même fait des vacations en lycée et vécu un entretien de ce type. A certains endroits, on manque cruellement de prof. Pour l’administration, il faut mettre qq’un devant la classe, même si cette personne n’est pas compétente. Je n’étais pas compétent pour enseigner l’option Sciences éco en lycée, pourtant j’ai été recruté car j’avais passé 5 ou 6 ans auparavant, un bac en choisissant cette option... Mais je n’avais jamais appris à construire une séance et à enseigner, je ne connaissais même pas les programmes !

La politique actuelle, aussi bien dans les écoles que dans les collèges et les lycées est de réduire drastiquement le nombre de titulaires formés au profits de vacataires non formés et précaires, donc plus vulnérables et plus incités à répondre positivement aux injonctions souvent abusives de l’administration. Nous verrons les conséquences de cette politique dans quelques années. Dès les prochains mois, nous aurons sur le marché du travail des lauréats de Masters (métiers de l’éduc, etc...) qui n’auront pas le concours. Le master qu’ils auront ne leur permetta pas de s’insérer sur le marché du travail. Nous risquons donc de voir se constituer un vivier de vacataires et de précaires qui seront employés pour faire des remplacements (courts ou longs). Ces employés précaires obéiront au doigt et à l’oeil à une administration qui cherche de plus en plus à caporaliser le métier.


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