J’aime ce papier.
Ici, je vous interroge les amis. Est-ce réellement Cantona qui avait lancé cette idée ?
Dites-moi ce que vous en pensez,s’il vous plaît, ça m’intéresse bigrement.
Car il me semble que l’idée avait été émise ici et là avant sa vidéo. Si j’ai raison, alors la focalisation sur Cantona aurait quelque chose de la lâcheté.
Si, je dis bien si, cette idée avait déjà été émise par certains, sans faire florès, alors sa Cantonisation traduirait le fait ordinaire que nous avons encore et toujours besoin d’un leader syndical pour réclamer au patron. Etant parfaitement compris que s’il y a des coups à prendre, c’est lui qui les prendra.
Sauf à me tromper, non seulement Cantona n’avait pas été le premier à proposer un bank run mais il n’a surtout pas proposé de date. La date de retrait, point déterminant pour marquer le coup et lancer réellement l’attaque populaire, a été proposée par je ne sais qui mais pas par lui.
C’est par le jeu classique des tiroirs et des coulisses dont la masse est experte, que Cantona qui n’en demandait probablement pas tant, se retrouve aux yeux des CRS politiques, des Censeurs, responsable de la cata qui en découlerait.
Dans l’affaire Mélanchon, celle de la vidéo où il dit que Pujadas est un salaud, il y a très clairement manipulation de la part des organisateurs de la petite réunion et des diffuseurs buzzeurs. Alors que Mélanchon croyait parler entre potes, il s’est retrouvé publié et a eu à faire face aux protestations. Dans son cas, Mélanchon a fait avec et , ma foi, il s’en est bien sorti. Il aurait même considéré que tant qu’à faire d’apparaître en grande gueule, autant y aller à fond et renchérir. Pour lui, bien qu’il ait été, à mon sens, manipulé, à la fois par la dizaine d’organisateurs de cette vidéo ainsi que par tous ceux qui ici ou ailleurs l’ont stigmatisée (la vidéo), le bonhomme s’en sort bien et en ferait même son beurre.
Dans Wikileaks, Julian Assange semble avoir eu conscience des enjeux et de la stigmatisation qu’il encourrait. Aujourd’hui, il est colimaté par les CRS et les Censeurs qui, loin de reconnaître leurs propres fautes et responsabilités dans ce qu’ils racontent, affirment que c’est Assange, le découvreur du pot-aux-roses qui est le méchant, le terroriste. Dans le cas d’Assange, bravo pour son courage car on peut juger son cas comme on voudra, on ne lui retirera pas son exceptionnel courage (qui fait penser à celui de Rushdie ou de Ghassan Ascha) mais s’il finit lynché, il ne pourra pas dire qu’il ne l’aura pas cherché.
José Bové, s’est lui aussi retrouvé être la cible principale des Censeurs mais de mémoire, il me semble qu’il a toujours cherché à être le leader d’une révolte. Rien à redire donc s’il paye cher le prix de son positionnement.
Mais pour Cantona il me semble qu’il se passe autre chose. J’ignore son état d’esprit actuel mais il se pourrait qu’il trouve que la masse cherche trop à profiter de lui en le mettant en avant, en faisant de lui, et à très bon compte, le leader d’un mouvement qu’il n’avait pas organisé et qui risque de lui coûter très cher si de fil en aiguille, il finissait sous le fer des Censeurs.
Quoi qu’il en soit, j’en appelle à tous ceux qui alimentent ce bank run pour qu’ils fassent preuve, au cas où tout partirait en couille et où Cantona se retrouverait officiellement accusé par les Censeurs, pour qu’ils se déclarent définitivement solidaires de lui et, mieux encore, de se dire parfaitement coresponsables de TOUT ce qui se produira.
Il faudrait retrouver autant de gens prêts à prendre des coups aux côtés de Cantona que de gens disposés à vendre à la sauvette sa proposition de coup.
Sur le fond, concernant le bank run
Le meilleur moyen de montrer que nous nous faisons confiance entre nous, les manants, consiste à continuer d’échanger entre nous biens et services, en convenant de faire confiance en ces billets marqués Euro et de nous les échanger de la main à la main, sans plus faire confiance aux banques comme intermédiaires logistiques, en nous passant de leur logistique.
C’est cela que veut dire un bank run organisé. Il n’attaque pas la monnaie ni l’économie ni la confiance générale, il n’attaque que le système bancaire ou en tous cas un aspect pervers de ce système.
Alors bien entendu, la mise sur le banc de touche des banques n’est pas absolument possible, surtout quand on veut échanger avec un manant qui est à l’autre bout du monde, surtout si cet étranger a l’habitude de devises différentes. Mais rien d’autre qu’un bank run ne peut marquer concrètement notre volonté populaire de divorcer d’avec les aspects les plus pervers du système bancaire (système que nous avons voulu et que nous avons adoré quand il nous faisait apparaître plus riches que nous ne l’étions, il faut savoir le reconnaître)
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