D’accord avec Astérix. A lire cet article, Gbagbo serait un gentil président proche du peuple, martyrisé par la méchante communauté africaine et internationale qui cherche à lui voler son élection.
Allez répéter cela au peuple ivoirien dont la majorité n’a jamais été aussi pauvre que depuis l’accession au pouvoir de Gbagbo pendant que lui-même et ses sbires s’enrichissent sans scrupules.
Je rappelle également que grâce à des reports intempestifs des élections, il a obtenu un mandat supplémentaire sans devoir en passer par les urnes.
S’agissant des fraudes imputées au camp d’Alassane Ouattara, elles auraient eu lieu dans des provinces du Nord acquises à ce candidat. Cherchez l’erreur...
De fait, il est curieux, alors qu’Alassane Ouattara avait déjà obtenu des scores conséquents au premier tour dans les zones qui posent problème aujourd’hui à Gbagbo qu’il n’y ait eu aucune contestation de la part de son camp à l’époque.
Peut-être parce-qu’il ne doutait pas une seconde de sa réélection au second tour (il a d’ailleurs longtemps cru que ces élections ne seraient qu’une formalité et qu’il serait élu dès le premier tour).
En tout état de cause, même si ces fraudes étaient avérées, plutôt que de s’autoproclamer président de la république, Gbagbo aurait été bien fondé à demander un nouveau vote dans les provinces litigieuses.
Mais il sait que cela ne ferait que confirmer la victoire du camp d’en face. Il ne lui reste donc plus qu’à s’accrocher au pouvoir envers et contre tout et à se poser en victime d’un complot international monté de toutes pièces.
Voilà pourquoi votre article n’est pas crédible et pourquoi la Côte d’Ivoire n’est pas près de sortir de cette nouvelle crise.