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epapel epapel 17 décembre 2010 19:45

Pour dissiper les illusions, voilà ce qu’écrivaient en 2007 les spécialistes EDF R&D sur le plan d’urgence énergétique relatif à la production d’électricité :

« Mettre au point et généraliser les procédés peu consommateurs d’électricité : ceci permettrait de stabiliser à faible coût la demande d’électricité spécifique, malgré la hausse tendancielle des besoins qui est de l’ordre de 1,5 % par an en Europe.

Produire de l’électricité sans CO2 (1) : le procédé le moins coûteux en Europe est aujourd’hui le nucléaire. Remplacer 10 TWh de nucléaire par de l’éolien (ou du photovoltaïque) représente un surcoût annuel, basé sur la comparaison des coûts moyens de production d’un MWh, de l’ordre de 0,2G€ (ou 1,6 G€ pour le photovoltaïque avec les projections de coûts 2025). Le coût est en fait nettement supérieur, car il faut gérer l’intermittence en incluant des stockages d’électricité, par exemple hydrauliques lorsque c’est possible, ou avec des batteries type Sodium-Soufre dont le coût d’usage est aujourd’hui de 80 €/MWh (5). Le remplacement du nucléaire par des ENR est donc possible, avec un surcoût théorique de l’ordre de 25 G€ si l’on se réfère aux coûts prévisibles des 20 années à venir (6). Ce surcoût considérable n’est pas intégré au chiffrage du plan d’urgence.

 »Développer la R&D sur le stockage pour mieux gérer le rôle croissant de l’électricité, pour intégrer les productions intermittentes et adapter en conséquence le réseau électrique. Il faudra ensuite développer des réseaux intelligents capables d’optimiser la production en intégrant les différentes formes de stockage et leseffacements de la demande à différentes échelles (quartier,région, pays, …).

Un délai incompressible de 25 à 30 ans est nécessaire pour que ce plan d’urgence soit déployé et porte effet de manière significative. Les 10 premières années, les inflexions sont très faibles, comme le montre le schéma 6 : il est donc nécessaire d’agir très vite pour amortir les tensions qui interviendront certainement avant 2020."

Trois ans se sont déjà écoulés depuis ce constat et il n’y a toujours pas de plan d’urgence en vue à l’horizon.

(1) Il ne s’agit pas seulement de faire face au changement climatique mais également au déclin des ressources énergétiques fossiles qui est largement abordé dans l’étude.


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