Je ne comprends pas bien pourquoi le secteur hospitalier serait exclu de cette rémunération à la performance, si c’est tellement bien. J’ai personnellement connu l’époque pas très lointaine où il avait été décidé dans certains hôpitaux lyonnais d’introduire le système du stakanovisme. Les tâches étaient divisées entre les infirmières et les aides-soignantes, et ensuite sub-divisées entre chaque catégorie professionnelle. Si mes souvenirs ont exacts, une infirmière remplissait les perfusions, une autre dispensait les médicaments, une autre encore faisait les injections, et une autre les pansements etc. etc. tandis que certaines aides-soignantes qui avaient la malchance d’être tombées sur la mauvaise semaine se payaient environ 30 ou 40 toilettes dans la matinée.
Personne, bien sûr, n’avait demandé l’opinion du patient qui voyait défiler toute la journée une kyrielle d’employées désenchantées. La performance était fantastique, mais la continuité des soins laissaient à désirer et l’objectif final qui était de soigner ou de guérir le patient totalement oublié.
Ce qui blesse aujourd’hui dans le secteur public, est le manque de recours des patients/clients, qui sont souvent à la merci d’un système défectueux et d’un personnel peu motivé. De là à fixer des objectifs qui ne sont que des mesures intermédiaires faussant l’objectif final qui est de bien soigner un patient ou d’assurer un service satisfaisant, c’est perdre de vue justement cet objectif final.
Comment mesure-t-on la rentabilité d’un enseignant, d’un postier etc..C’est là toute la notion du service public.
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